Je suis peut-être naïf, mais je m'inscris à un jeu donné parce qu'il me plaît, en tout premier lieu.
En second lieu, qui peut surpasser le premier, parce que je vais à un GN - potentiellement pourri - avec mon groupe de potes. Ce qui m'arrive au moins 1 ou 2 fois par an.
Et je crois que ça se voit, quand on arrive sur un jeu pour d'autres raisons que son propre intérêt pour le jeu (incluant passer un week-end avec une bande de potes, mea culpa).
Il y a longtemps, comprendre au début des années 90, on parlait souvent des joueurs canons et des joueurs boulets. Pas de jugement personnels derrière ces mots, seulement ceux qui se propulsaient tout seul et ceux qu'il fallait tirer (copains persuadés de venir tu vas voir c'est trop bien, copines vigilantes, groupes de joueurs de table qui attendent de trouver le MJ).
Quand il faut te tirer pour que tu avances, ça se voit. Et ça fait chier.
Que ce soit pour de la politique interne communautaire, du réseautage, de la vanité du sentiment d'appartenance ou du star-system, parce qu'en fait tu ne voulais pas être là, que tu accompagnes quelqu'un ou que tu as été dupé sur le projet, c'est toujours pareil, ça fait chier.
Faites pas chier, ne vous faites pas chier, et ne faites jamais de politique.
L'envie de s'éclater parce que le contexte est inspirant. L'envie de partager des moments de fun avec des potes. L'envie de découvrir de nouvelles personnes et façon de jouer. L'envie de tester ses limites, de questionner ses habitudes... Tout ça fait que je me sens totalement étranger au fait de jouer "par intérêt".
Jouer par intérêt ne diagnostiquerait-il pas la nécessité de consulter un bon thérapeute ? Parce que bon, c'est pas non plus la coupe du monde ou Hollywood, le milieu du GN...
Au final, j'ai un meilleur moyen pour faire des GN que de coucher ou faire de la lèche : avoir un maison qui fait que quand les gens viennent chez toi, ils disent "trop bien votre maison, on pourrait trop faire la prochaine session de [insérer le nom d'un GN ici] !"
Donc après ce weekend, deux nouveaux jeux seront organisés chez nous, et ça tombe bien, on ne les a pas fait