Peut-on faire souffrir ces joueurs (consciemment) pour la cause/le propos/le jeu ?
QM121 : La question (faire souffrir un joueur)
QM121 : La question (faire souffrir un joueur)
Re: QM121 : La question
C'est quoi "faire souffrir" ? Physiquement tu veux dire ? Y a une notion de degré ?
Re: QM121 : La question
On peut. Je veux dire, on peut tout faire, mais est ce que c'est bien.
Je pense que ça peut servir.
Déjà on peut les prévenir et faire jouer des gens qui sont prêt à souffrir. Je me souviens d'un GN où j'ai demandé à mon compagnon en jeu de tout faire pour me rendre jaloux. Partir avec un autre devant moi, se laisser surprendre en plein calin avec l'autre etc... Bref, les pires trucs.
On peut aussi ne pas prévenir et chercher une souffrance malgré les joueurs.
Je repense immédiatement aux GNs horreur qu'on a monté et où les joueurs n'étaient pas au courant. On aurait pas obtenu le même résultat avec leur consentement ça semble clair. Est ce que c'était une bonne chose ? Dans la mesure où le joueur a voulu arrêter le jeu, non. Mais ça aurait pu être génial, je crois.
Dans un genre moins extrême.
Je pense qu'on peut provoquer des émotions assez négatives pour servir le jeu.
Faire s'ennuyer les joueurs durant une scène de repas pénible.
Les faire assister à une scène pathétique, tragique au point que ça en deviendrait insupportable, etc...
Je crois qu'on est dans un média où le rapport au joueur, quand il est receveur permet justement de flirter avec les limites de ce qu'il peut tolérer.
Je pense que ça peut servir.
Déjà on peut les prévenir et faire jouer des gens qui sont prêt à souffrir. Je me souviens d'un GN où j'ai demandé à mon compagnon en jeu de tout faire pour me rendre jaloux. Partir avec un autre devant moi, se laisser surprendre en plein calin avec l'autre etc... Bref, les pires trucs.
On peut aussi ne pas prévenir et chercher une souffrance malgré les joueurs.
Je repense immédiatement aux GNs horreur qu'on a monté et où les joueurs n'étaient pas au courant. On aurait pas obtenu le même résultat avec leur consentement ça semble clair. Est ce que c'était une bonne chose ? Dans la mesure où le joueur a voulu arrêter le jeu, non. Mais ça aurait pu être génial, je crois.
Dans un genre moins extrême.
Je pense qu'on peut provoquer des émotions assez négatives pour servir le jeu.
Faire s'ennuyer les joueurs durant une scène de repas pénible.
Les faire assister à une scène pathétique, tragique au point que ça en deviendrait insupportable, etc...
Je crois qu'on est dans un média où le rapport au joueur, quand il est receveur permet justement de flirter avec les limites de ce qu'il peut tolérer.
Re: QM121 : La question
Je parle ici de faire souffrir les joueurs, pas les personnages, évidemment.
Le cadre du GN permet de faire éclore ce qu'on appelle des émotions feintes, c'est à dire des émotions sincères, mais contrôlées parce qu'acceptées dans le cadre du jeu. Le jeu est un cadre extraordinaire dans lequel nous ne sommes pas vraiment en danger.
Mais les Gn qui mentent, qui imposent des choses à leurs participants, quelque chose de douloureux je parle, que ce soit physique ou moral (je pense à Travellers, par exemple, si tu ne l'as pas joué ne lit pas en dessous) me dérangent. Parce qu'on a pas les armes (formation en psychologie) pour répondre si quelqu'un pète un câble. Et parce que j'aime pas faire du mal aux gens.
Le cadre du GN permet de faire éclore ce qu'on appelle des émotions feintes, c'est à dire des émotions sincères, mais contrôlées parce qu'acceptées dans le cadre du jeu. Le jeu est un cadre extraordinaire dans lequel nous ne sommes pas vraiment en danger.
Mais les Gn qui mentent, qui imposent des choses à leurs participants, quelque chose de douloureux je parle, que ce soit physique ou moral (je pense à Travellers, par exemple, si tu ne l'as pas joué ne lit pas en dessous) me dérangent. Parce qu'on a pas les armes (formation en psychologie) pour répondre si quelqu'un pète un câble. Et parce que j'aime pas faire du mal aux gens.
Spoiler : :
Re: QM121 : La question
j'ai été clairement plus que dérangé par ce jeu, son sujet est intéressant mais clairement certaines des scène du jeu ont dépassé ma limite de joueur.Lila a écrit :Mais les Gn qui mentent, qui imposent des choses à leurs participants, quelque chose de douloureux je parle, que ce soit physique ou moral (je pense à Travellers, par exemple, si tu ne l'as pas joué ne lit pas en dessous) me dérangent. Parce qu'on a pas les armes (formation en psychologie) pour répondre si quelqu'un pète un câble. Et parce que j'aime pas faire du mal aux gens.
Re: QM121 : La question
On repart sur la question des limites et de la com et je trouve que c'est une partie dont on a déjà parlé. Alors que j'aime bien la nouvelle question qui est : Est ce que les faire morfler ça peut être une bonne idée.
Je crois que oui, et sans les prévenir aussi, ça peut être bien.
Je crois que oui, et sans les prévenir aussi, ça peut être bien.
Re: QM121 : La question
Beh sans les prévenir, ça veut dire sans le dire dans la com, et pour le coup je trouve que le commentaire de Rico est approprié, puisqu'il n'avait pas été prévenu avant d'y être confronté (j'ai l'impression, mais peut-être que je me trompe).
Sans les prévenir, mais en les connaissant ? Genre "je pense que je peux me le permettre avec untel" (on voit les limites, vu l'histoire du GN Horreur que tu viens d'évoquer) ou genre avec n'importe qui pour plus d'immersion ?
A mon avis c'est vraiment une question morale à la base (moi je trouve que c'est mal, et toi que ça peut être bien), mais du coup j'aimerais en tirer une question un peu plus intéressante (je suis une scientifique, la morale je m'en balek
) qui est : "qu'est-ce que tu cherches à faire quand tu fais ça ?"
Sans les prévenir, mais en les connaissant ? Genre "je pense que je peux me le permettre avec untel" (on voit les limites, vu l'histoire du GN Horreur que tu viens d'évoquer) ou genre avec n'importe qui pour plus d'immersion ?
A mon avis c'est vraiment une question morale à la base (moi je trouve que c'est mal, et toi que ça peut être bien), mais du coup j'aimerais en tirer une question un peu plus intéressante (je suis une scientifique, la morale je m'en balek

Re: QM121 : La question
ça me rappelle la discussion sur simulation/non simulation dans les commentaires de cet article (lisez l'article d'ailleurs, c'est passionnant)
http://www.electro-gn.com/468-laroutebl ... vevagabond" onclick="window.open(this.href);return false;
http://www.electro-gn.com/468-laroutebl ... vevagabond" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: QM121 : La question
Quand est ce que ne pas faire de com est utile alors qu'on va demander des implications particulière aux joueurs ? Bonne question.
Pour un gn horreur, je suis prêt à dire : repoussez mes limites, je vais prendre le risque, si je suis joueur.
Du coup, à partir de là, les gens qui me connaissent peuvent se lâcher. Pas besoin de com, ils sont libres.
Je pense évidemment à des cas extrême pour justifier l'extrémité que représente l'absence de com sur des sujets sensibles, mais j'y vois une utilité.
Pour un gn horreur, je suis prêt à dire : repoussez mes limites, je vais prendre le risque, si je suis joueur.
Du coup, à partir de là, les gens qui me connaissent peuvent se lâcher. Pas besoin de com, ils sont libres.
Je pense évidemment à des cas extrême pour justifier l'extrémité que représente l'absence de com sur des sujets sensibles, mais j'y vois une utilité.
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Re: QM121 : La question
Je désapprouve totalement. Aucune exception.
C'est assez facile de provoquer des effets psychologiques sur quelqu'un: pas besoin d'être psychologue pour ça. Et c'est assez jouissif aussi. Ok. Mais la difficulté c'est d'être capable de recoudre une fois qu'on a bien ouvert les tripes. Et même, d'avoir anticipé qu'on ne pourrait pas forcément recoudre, donc qu'on ouvre pas.
Au nom de quoi des GNistes peuvent se permettre de jouer aux apprentis sorcier? Au motif que c'est un jeu? La souffrance ce serait un jeu?! Si c'est ça, il faut être clair, ça porte un nom en psychopathologie: la perversion. On se réveille! [Radical mode OFF]
Pour ma part, je distingue nettement émotion, voire épreuve, et souffrance. La différence tient dans le fait que la souffrance est toujours lié à une effraction des défenses psychiques. Et pour moi, c'est LE seuil à ne jamais franchir.
Et la question de la com', du consentement éclairé etc. ne tient pas une seconde quand il est question de souffrance, parce que personne ne peut prédire sa propre réaction quand il va vraiment souffrir. Ensuite, parce que la dynamique de jeu, une fois enclenchée fonctionne comme un engagement. On peut dire tout ce qu'on veut avec les "breaks" et compagnie, si une personne se sent mal au milieu de dix autres qui ne disent pas mot, ce sera très difficile pour elle de trouver la force mentale de dire stop.
Je vous laisse imaginer ceci: un GN "souffrance" type travelers. ça tourne mal, le type repart chez lui, débloque suite à ça et se flingue, ou même rentre en dépression. On fera quoi?
Je proposerai volontiers à la Fédé l'établissement d'un charte de déontologie qui exclue explicitement les mécanismes de jeu qui vise à générer de la souffrance sur les joueurs.

Si ce n'est la morale, c'est du moins la conscience. Le scientifique s'il ne se demande pas qu'est-ce que ça peut faire sur autrui quand tu fais ça, ça finit par partir en vrille.Lila a écrit : (je suis une scientifique, la morale je m'en balek) qui est : "qu'est-ce que tu cherches à faire quand tu fais ça ?"
C'est assez facile de provoquer des effets psychologiques sur quelqu'un: pas besoin d'être psychologue pour ça. Et c'est assez jouissif aussi. Ok. Mais la difficulté c'est d'être capable de recoudre une fois qu'on a bien ouvert les tripes. Et même, d'avoir anticipé qu'on ne pourrait pas forcément recoudre, donc qu'on ouvre pas.
[Radical mode ON] Mais, même si j'ai les armes et que c'est mon boulot: je ne fais pas ça! Jamais! C'est totalement interdit ces expériences en psychologie, partout dans le monde. Même Milgram n'a pas fait ça.Parce qu'on a pas les armes (formation en psychologie) pour répondre si quelqu'un pète un câble.
Au nom de quoi des GNistes peuvent se permettre de jouer aux apprentis sorcier? Au motif que c'est un jeu? La souffrance ce serait un jeu?! Si c'est ça, il faut être clair, ça porte un nom en psychopathologie: la perversion. On se réveille! [Radical mode OFF]
Pour ma part, je distingue nettement émotion, voire épreuve, et souffrance. La différence tient dans le fait que la souffrance est toujours lié à une effraction des défenses psychiques. Et pour moi, c'est LE seuil à ne jamais franchir.
Et la question de la com', du consentement éclairé etc. ne tient pas une seconde quand il est question de souffrance, parce que personne ne peut prédire sa propre réaction quand il va vraiment souffrir. Ensuite, parce que la dynamique de jeu, une fois enclenchée fonctionne comme un engagement. On peut dire tout ce qu'on veut avec les "breaks" et compagnie, si une personne se sent mal au milieu de dix autres qui ne disent pas mot, ce sera très difficile pour elle de trouver la force mentale de dire stop.
Je vous laisse imaginer ceci: un GN "souffrance" type travelers. ça tourne mal, le type repart chez lui, débloque suite à ça et se flingue, ou même rentre en dépression. On fera quoi?
Je proposerai volontiers à la Fédé l'établissement d'un charte de déontologie qui exclue explicitement les mécanismes de jeu qui vise à générer de la souffrance sur les joueurs.
Pourquoi faire simple quand on peut faire très, très compliqué?
In: Questions fondamentales de la psychologie à deux mains
In: Questions fondamentales de la psychologie à deux mains