fenriss a écrit :En fait, je pense que la majorité des joueurs vont se faire cueuillir par l'aspect ludique du GN même si c'est pour l'aspect interprétation que les joueurs resterons sur le long terme.
Du coup, il est surement plus facile de faire rentrer un nouveau joueur dans un jeu qui privilégie l'aspect ludique(facile d'accés, règle simple, univers simple, objectif clair type trouver le tueur, résoudre un mystére) qu'un jeu qui privilégie l'aspect interprétation(même si on trouvera bien entendu des contre xemple comme tout ses gens attiré par le théatre d'impro et qui donc aurait préféré l'aspect interprétation à l'aspect ludique)
Pour faire une comparaison jeux vidéo(j'aime bien les comparaisons

) Ce sera plus facile de faire découvrir le jeux vidéo à quelqu'un avec Angry Bird qu'avec World of Warcraft
Je rejoins ton avis Fenriss. Lorsqu'on parle à des non-initiés de Jeu de Rôles Grandeur Nature, ils entendent d'abord "
jeu" puis "
rôle", et enfin "
Grandeur Nature".
Le premier concept, il est
de plus en plus mis en avant dans notre société. D'une part, l'expansion des jeux vidéos, devenant accessibles à tout âge (connaissez-vous seulement la proportion de personnages âges qui jouent à WoW ?). En parallèle, le succès et la diversification des jeux de société, comparativement à il y a 10 ans. D'autre part, cette tendance sur Internet de demander, suite à une inscription, des informations, avec une barre de progression, donnant accès à de nouvelles fonctionnalités et/ou récompenses.
La f
orme ludique devient un mode de communication, et je suis persuadé que ce n'est que le début.
Le second concept, les gens ont
plus de mal à s'y projeter. Etre quelqu'un d'autre, ça fait peur.
Le regard des autres, qui n'est autre que notre troisième méchant œil, bride. Jouer un rôle, c'est sortir de sa zone de confort. Il y a bien sûr quelques téméraires, mais sont trop rares.
Cependant, lorsqu'on associe les termes "rôle" et "jeu", nous comprenons plus facilement que le rôle justifie le jeu. Donc ce qui prime, c'est le jeu. Le sens commun amène à comprendre ce terme dans son sens ludique. Concrètement, on arrive à une réflexion de type "je joue un assassin, car ainsi, je peux jouer tuer mes adversaires sans être vu, et gagner la partie".
Le troisième concept, il apparaît
toujours flou. Il est nécessaire de repréciser qu'il n'y a pas d'interface (PC, plateau ou cartes en carton...), seulement des êtres vivants interagissant entre eux. Ce qui freine encore un peu plus ! "Tu veux dire que je serai confronté à des inconnus ? Que je ne pourrais pas réfugier derrière, ou me raccrocher à un support ?"
Le parallèle qui me vient à l'esprit est celui de l'éblouissant monde du théâtre et l'impro. Le JeepForm est un expérience d'impro. Les acteurs sont briefés un minimum, dirigent leur jeu selon des contraintes plus ou moins nombreuses, et développent à partir de ces bases floues une histoire. Sous cette forme, il va être difficile d'intégrer des gens du tout venant. Alors qu'en les initiant d'abord aux matchs d'impro, plus répandus et efficaces, pour ensuite leur proposer une alternative plus riche, la
transition de leur zone de confort s'effectuera avec moins de brusquerie.
Pour résumer, factuellement,
on sensibilise plus les gens au GN au travers d'un jeu de piste qu'avec un huis-clos ou un JeepForm. Mais rien ne garantit que 100% des gens sensibilisés deviendront des GNistes accomplis. A l'inverse, le JeepForm, par sa forme non-académique, permet d'effectuer un "tri". Ceux qui embarquent avec plaisir dans la Jeep, s'embarqueront dans d'autres Form². On sélectionne les plus téméraires.
J'hésite à conclure que les GNistes accomplis sont des intrépides dans l'âme. Pourtant, lorsqu'on écoute leurs conversations, il en ressort souvent une certaine fierté, voir des démonstrations d'égo. Comme s'ils devaient tirer gloire de leurs "exploits".
² Oui, ce jeu de mots est fort moyen.