Cire de Sacub a écrit :@ Lucie et Kilourh : j'ai fait quelques ateliers avant jeu et d'autres sans jeu. Je le redis : je crois en l'utilité de l'atelier. C'est certainement un plus. Mais pour des raisons personnelles je bloque carrément. Mais quand c'est nécessaire, je me plies sans trop mauvaise grâce à la convenance...
Merci pour ces précisions, c'était important pour comprendre ton point de vue.
Moz et Cire, pour que la transparence marche il faut:
- que les joueurs aient conscience de leur plus grande responsabilité créative dans le "lancement" de l'action. Encore une fois, on est dans l'analogie avec les jdr sans MJ vs. les jdr traditionnels. Quand les gens ont été habitués pendant des (dizaines d') années à être réactifs à des surprises qui arrivaient de l'extérieur, c'est plus dur de créer soit même de manière "pro-active". On rencontre bien moins ce problème chez les débutants, vu qu'ils n'ont pas encore pris d'habitudes de GNistes "tradi".
- avoir du matos. Soit écrit à l'avance par un orga, soit créé ensemble au cours d'atelier, mais on ne se lance pas avec rien. Il faut des relations, des enjeux, des buts, voir carrément du conflit entre les persos.
- le plus important selon moi est de discuter hors-jeu de comment on va gérer le truc, si possible *avant* le début du jeu.
Quelques exemples persos dans des GN Nordiques
Dans
The Monitor Celestra on avait calé 2-3 scènes ou thèmes qu'on voulait explorer, entre joueurs, par forum avant le jeu vu que les gens étaient répartis à travers l'Europe et les USA.
Pendant la jeu, la structure en acte permettait de se caler vite fait pendant les entractes sans interrompre de scène. Par exemple, avec une joueuse on a décidé de se monter une histoire de rivalité violente qui tourne à la séduction. Pas du tout prévue au départ, mais on discutant vite fait de où on allait aller, avec quelles limites, entre chaque acte, ça a donné des trucs tops. Pour nous, mais aussi pour les autres participants.
Dans
Mad about the boy on en avait discuté un peu avant le jeu lors d'ateliers en personne (on avait le temps et on était tous physiquement dans le même lieu, pour ça). Mais aussi pendant le jeu, en live, avec des méta-techniques rapides (genre j'ai utilisé le geste pour signaler "monologue interne" juste pour dire ce que je pensais vraiment, en une seule phrase, lors de discussions, pour que la personne en face sache que mon perso mentait et donc elle pouvait jouer avec ça ou pas.
Je suis d'accord avec Cire sur ce moment magique quand la surprise, la simulation et la narration se goupillent. C'est très, très cool. Mais goûter la transparence, c'est comme goûter la Guinness, un truc acquis, pas forcément pour tout le monde mais qui vaut le coup, que ce soit pour élargir ses horizons ou carrément changer de bière préférée.