Un combat qui se base sur les compétences du joueur est d'approche gamiste, un combat qui se base sur les compétences du personnage est simulationniste.
Dans le premier cas, les règles (compétences, etc.) sont là pour donner des avantages/désavantages aux joueurs.
Ex : Marc sait se battre et prend des compétences de coup +2 pour pouvoir tuer plus de monstres.
Dans le second, elle sont là pour rendre possible les choix issus du personnage et le rendre crédible.
Ex : Siegfrite (je suis Belge) de la Mort-moi-noeud est un chevalier aguerri et dont les prouesses guerrières sont connues, avec raison, par-delà les frontières. Le joueur qui ne sait pas se battre va prendre/recevoir des compétences pour l'aider à rendre ce fait lors des combats (afin qu'il puisse donner un réel crédit à ses convictions et pour l'aider à y croire). Tristan du Ventre-qui-pète est un manant qui ne sait pas se battre, mais Lucien, le joueur qui l'interprète, est un as en escrime. Lucien jouera délibérément celui qui ne sait pas se battre afin de se rapprocher de son personnage.
Cire de Sacub a écrit :Pourquoi découper sans cesse les choses ? L'exclusivité GNS est pour moi un non sens.
Je ne le fais pas sans cesse. Juste quand je pense que c'est le cas. Et ici ça l'était.
Que ce soit GNS ou autre, le principe est de voir ce qui dicte les décisions lorsqu'on combat (le joueur ou le personnage). De la part, pour moi, la première question à se poser lorsqu'on veut gérer les combats dans son GN.
En Belgique le combat "à la touchette" en GN est un sport et c'est assumé (voir la Riddle of Steel). On a même notre premier championnat national officiel ce samedi. Nous n'avons pas de fausse pudeur mais malgré cela on a aussi les détracteurs de la touchette face à ceux qui jouent les coups. Le problème est que l'on ne parle pas de la même chose. Les uns revendiquent un sport, les autres revendiquent le fait d'être réaliste. C'est comparer des pommes et des poires. Mais ces deux types de combats se retrouvent l'un en face de l'autre au détour de certains GN et posent inévitablement des problèmes (d'ego). Un de nos mass larp, Outreterre en a fait les frais car malgré la communication sur le type de combat "épique à l'allemande", on avaient des escrimeurs qui ne s'étaient pas rangés à la consigne.
Je trouve que le combat en GN illustre merveilleusement l'intérêt et les limites du GNS.
Car l'approche peut être sportive, réaliste ou spectaculaire. Le GNS permet de définir des priorités, être lucide sur un système de règle.
Il est vrai que de vouloir tout concilier est difficile mais ce n'est pas impossible... Le problème ne vient pas des règles ou d'une approche d'orga ni même d'un manque de communication. Car si tu prends toutes les précautions d'usage tu auras toujours les personnes qui ont des problèmes d'égo incapables de s'auto-discipliner pour respecter l'esprit des orgas. Combien de briefs où les orgas répètent leur approche du truc et qui ne sont pas suivis ? Je ne les compte plus... Et bien souvent, il suffit qu'un seul joueur ne respecte pas l'esprit des règles pour que cela soit une avalanche...
Pour moi le combat idéal est : incertain (donc gamiste), beau et spectaculaire (donc narrativiste) et respectueux des logiques des forces en présence (simulationniste). Ne vouloir faire qu'un choix est très décevant et très limité.
Ben si, puisqu'il semble que la théorie parle d'exclusivité. C'est du moins ce que j'en ai lu sur tous les articles auxquels on m'a envoyé. J'ai mal compris ?
Priorité
ça signifie qu'au moment où il faut faire un choix, l'approche priorisée va être choisie.
ex : je joue un combat dont le but premier est que je sois le vainqueur (et donc le but premier de mon adversaire est le même) : ma priorité est de gagner le combat. ça ne veut pas du tout dire que je ne vais pas jouer la douleur si je meurs, où qu'il n'y a pas d'enjeu dramatique, ça veut juste dire que ma priorité (et celle de mon adversaire) est de gagner le combat. Du coup je vais plus être concentré sur le fait de ne pas me faire toucher, de toucher mon adversaire, plutôt que sur l'enjeu dramatique du combat ou son réalisme.
