Forum de l'univers du huis clos

Hello à toutes et tous,

Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je vous renvoie sur ma présentation ->viewtopic.php?f=3&t=131

Ceci fait, j'ai une petite question à vous poser. Comme je le disais en présentation j'ai participé à deux murders parties, en fait, en farfouillant un peu plus sur le net je dirais même mieux, une murder et un huis-clos dans le sens ou dans le deuxième il n'y avait pas de crime à élucider dans la soirée...Vous m'arrêtez si je me trompe, mais il me semble alors que ça ne s’appelle plus exactement murder-party s'il n'y a pas de meurtre dans l'histoire...
Bref, désolé pour cette petite parenthèse de vocabulaire mais elle me semble avoir son importance...
Je me demandais si vous pensez qu'il est possible de réaliser une chose:
Convier les joueurs pour une murder et que celle-ci devienne en fait un huis-clos, du genre survival zombie.
Je dois préciser que nous jouons avec un groupe d'amis proches et que le but n'est pas de frustrer du monde mais plutôt d'instaurer une ambiance et un climat assez pesant...

En réfléchissant à cela je me dis que l'idée me semble assez marrante, mais certaines interrogations me heurtent d'emblée :
->Comment faire pour que les joueurs comprennent tout de même qu'on est toujours en jeu
->N'est-ce pas du gâchis d'avoir écris une murder et pour au final faire jouer une survival?
->Est-ce en adéquation avec l'éthique du jeu?
->Se pose le problème des règles du jeu-trame qui deviennent obsolètes avec une intervention zombiesque ou vampirique et comment faire pour induire de nouvelles règles, de nouvelles compétences??

Au vue de tout cela je me dit peut-être qu'il vaut mieux que le scénario de base de la murder party soit plutôt évasif, voire cache carrément cette possibilité aux joueurs, mais que cet élément perturbateur soit intégré dans le scénario de la murder qui reste de bout en bout une murder??

Et vous, qu'en pensez vous? Avez vous déjà connu ce genre de situation de scénario?

Merci par avance à l'intérêt que vous consacrerez à mon questionnement...

ps : quelque chose que je n'ai pas précisé dans mon post de présentation, je suis certaines fois (souvent) assez brouillon en écrivant sur les forums, si quelque chose vous échappe, n'hésitez pas à me faire revenir dessus..
Merci

bienvenue ici !
alors déjà pour ce qui est de la nuance entre murder party et huis clos, elle est un peu floue, et on emploie souvent un mot pour un autre (il peut y avoir un meurtre dans un huis clos par exemple). Enfin en tout cas j'ai toujours trouvé le vocabulaire assez peu précis et perso je parle toujours de GN (grandeur nature au cas où) quel que soit le thème ou le format.

Ensuite pour te répondre sur ton projet, je trouve que tu te poses beaucoup de questions, c'est bien, mais faire rentrer l'éthique du jeu là-dedans ! oula comme tu y vas !

Organiser et jouer des GN c'est se faire plaisir. Si tu joues avec un groupe d'amis que tu connais bien et dont tu connais les goûts, ne va pas te demander si la communauté verrait d'un mauvais œil qu'un jeu se transforme en un autre en cours de soirée, tu fais ce que tu veux !
pour ta première question : j'ai un peu de mal à visualiser comment tes joueurs pourraient croire que c'est fini alors qu'ils se font attaquer par des zombies. En fait, il ne s'agit pas d'écrire deux jeux distincts je pense, mais d'écrire un jeu qui commence en huis clos basique et qui se transforme en cours de soirée (en tout cas c'est ce que je ferais). Ou alors, tu peux aussi juste faire croire à tes joueurs qu'ils vont jouer un huis clos sur un thème bidon, et arrivés sur place ils découvrent qu'il s'agit d'autre chose.
eXperience l'avait fait pour un GN pour deux joueurs. Ils croyaient qu'ils allaient faire un GN urgences avec plusieurs personnages et ils se sont en fait retrouvés tous les deux, enchaînés dans un endroit glauque et sombre (mais leurs personnages restaient ceux du jeu Urgences bidon).

pour ce qui est de la question des nouvelles règles et nouvelles compétences, c'est une bonne question, à laquelle je ne peux répondre, donc je vais laisser mes camarades donner leur avis.

J'espère que ça pourra t'aider un peu.

Bonjour,

mentir à ses joueurs sur la thématique du jeu :

c'est possible, mais mieux vaut les connaitre. En effet, il faut avoir bon espoir qu'ils vont s'amuser quand même. Et dans le cas d'un survival horreur, qu'il vont apprécier de s'être fait piéger. J'ai déjà eu la mauvaise surprise de me tromper sur ce point précis. pense au caméra caché. tout le monde peut ne pas apprécier. En même temps c'est idéal pour créer des surprises.

savoir qu'on est toujours en jeu :
Si le changement d'ambiance est bien fait et que l'histoire tient la route (autant que faire se peut), si un PNJ est là et toujours en jeu, alors les joueurs devraient comprendre que le jeu continue.


Le gachis d'écriture
Je pense qu'il ne faut pas écrire beaucoup plus que ce dont tu as besoin. Donc éviter d'écrire 15 pages de règles qui seront obsolètes dès le premier zombie. Dans l'idéal, il faudrait même que la plupart des règles soient toujours utilisables. si tu écris des règles d'affrontement en donnant un exemple de deux gentleman qui en viennent aux mains, les joueurs pourront ensuite les transposer à l'affrontement contre les zombies.

Les règles, puisqu'on en parle...
Si tu as de nouvelles règles à leur apprendre en cours de jeu, tu as plein de solutions.
Tu peux faire un point avec eux en quittant le jeu.
Mais tu peux également leur apprendre ces règles via l'univers de jeu. comme dans un jeu vidéo.

Par exemple : Le premier zombie fait son apparition. Un PNJ allume la TV. une présentatrice annonce que les zombie attaquent. et elle conseille aux gens de se préparer à se défendre. Elle explique au passage les règles de combat. (C'est un peu "hors jeu" mais c'est amusant et clair pour les joueurs)

Feu l'association LODE avait organisé une murder de ce type il y a quelques années. Dans les backs on se doutait que ça allait mal virer, mais c'était assez flou, ça commençait comme une murder classique je crois. Les fiches de perso n'étaient pas extrêmement développées, justement pour éviter le "gachis" d'écriture dont tu parles Baptiste. D'ailleurs on l'avait pas jouée ensemble ?

On avait même parlé d'organiser parallèlement au survival horror des joueurs, un barbecue entre zombis à l'extérieur de la maison, avec attaques régulières entre 2 saucisses

Bonjour,
et merci à toutes et tous pour vos réponses...

Quand je parlais de l'éthique du jeu justement, j'aurais plutôt du dire "est-ce réglo de mentir sur la thématique du jeu ?", Baptiste à eut l'occasion de me répondre sur ce point.

En fait pour préciser le leitmotiv de pourquoi je souhaite concevoir et développer ce thème :
-> j'ai souvent remarqué qu'au cours des deux murders que j'ai joué, la soirée prend une tournure très "individualiste" en quelque sorte. Sans que ceci soit péjoratif, je trouve que cela incite certains à faire de la rétention d'information, et se mettre dans des conditions d'anti-jeu (qui plus est pour des joueurs débutants qui ne sachant pas trop s'y prendre, et retiennent leurs infos) c'est sûrement nécessaire à certains moments, mais cela provoque chez d'autres joueurs en position de dépendance vis-à-vis de ces personnages un ennui durant le jeu.

C'est un peu pour cela que je trouvais que une des bonnes manières de casser ceci était de proposer aux joueurs un jeu au cours duquel il serait obligés de travailler en équipe pour aller vers un objectif commun (ex: neutraliser une bande de zombie), néanmoins sans faire l'impasse sur les individualités et les objectifs à ressorts de chacun. Je réfléchis à ceci en pensant au film Cube...hum, malgré le fait que ce soit loin d'être mon film préféré il est clair que les individualités ne permettent pas de sortir de la prison, par contre, alliées, les compétences s'additionnent et permettent d'avancer...

Je sais pas si ma réflexion est compatible avec le GN, et surtout si ceci n'est pas super dur à mettre sur pieds, mais j'avoue que l'idée d'écrire des personnages complètement antagonistes, ayant des objectifs antagonistes (ex: proteger un dossier/le détruire, ou veiller sur une personne/la neutraliser) qui devront travailler ensemble m'intéresse beaucoup...

Merci.

je te conseille de faire un tour samedi 19 novembre, dans l'après midi aux gniales, si tu le peux. http://www.gniales.com/" onclick="window.open(this.href);return false;
dans le cas contraire certaine conf seront mises en ligne.

Dans la conférence sur les techniques du récit. On aborde la question du conflit et des antagonistes. Comment créer des conflit. Comment faire en sorte que deux personnages en conflit ne se fuit pas et face avancer l'histoire ensemble.

c'est un sujet passionnant et qui fait naitre les histoires les plus intéressantes selon moi.

Il est effectivement important de comprendre, ce que tu maitrises visiblement, qu'un adversaire et un héros (je parle là de typologie des fonctions des personnages) ne sont pas forcément ennemis. Et d'ailleurs, plus ils sont proches, comme deux membres de la même famille, plus il y a de chance que l'histoire soit facile à dérouler.