Fredou a écrit :
Et l'on en revient à la question de Lila sur le rôle du "bleed" dans cette endogamie. Il est certain que ça joue, on connait des couples concernés (Bross, si tu nous entends...

), mais je crois que ce n'est qu'un facteur parmi beaucoup d'autres.
Bonjour

ça faisait longtemps que je n'étais point passé par ici !
Je ne peux que rejoindre Fredou là-dessus. Le GN ne diffère pas des nombreuses activités citées plus haut sur sa faculté à faire se rencontrer des gens. Sauf que :
- il permet d'apprécier son partenaire sous autant de jours nouveaux que de personnages et de situations nouvelles que de jeux partagés, pour les couples de joueurs déjà formés. contrairement au sport ou au travail (par exemple), qui tendent à proposer des expériences similaires et répétées. expériences également plus rassurantes, réconfortantes, donc illusoires, mais c'est un autre débat.
- par sa mixité (encore que socialement, elle soit relative, à mon sens) et la redistribution régulières des interactions, il ne favorise pas la stabilité des couples, mais je crois que c'est aussi une question de mœurs plus générale (hyperconnection, essoufflement des modèles de couples traditionnels, mobilité géographique accrue, etc...).
- par le caractère aisément passionné voire passionnel de sa pratique, il tend à rapprocher des couples de joueurs (endogames) plutôt que des couples "mixtes", dont un n'est pas joueur. le fait de jouer ou pas devenant rapidement clivant.
- enfin le facteur bleed, s'il existe, et sans doute que oui

, n'est pas exclusif dans la création de relations amoureuses via le GN. j'entends par là que bleeder ensemble n'est pas la seule chose qui pousse deux personnes à s'aimer ; et que le GN n'est pas la seule activité génératrice de bleed (même si le GN est un pourvoyeur de bleed plus important que la cueillette des champignons).
je reviens d'ailleurs à la définition de bleed, même si je reconnais l'acception utilisée dans ce sujet, je la pense plus vaste en réalité : jusqu'ici on n'a pas dissocié le bleed du personnage (ce qui est propre au GN ou au théâtre). Or, je crois que le bleed peut exister en dehors de toute interprétation d'un personnage, plus généralement dans toute activité partagée au sein d'un groupe. voir mon papier sur electro-GN à ce sujet
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