Forum de l'univers du huis clos

Baptiste a écrit :tu en as trop dit ou pas assez.

Pardon, je n'avais pas développé parce qu'il me semblait que ça n'était pas l'endroit et qu'on en avait déjà parlé de visu.
Pour faire court : un tournage de film + un enjeu dramatique par perso + une ou deux autres relations qui se nouent immanquablement en jeu = trop de choses pour un jeu en quatre actes d'une heure.

ha oui on en avait parlé. C'est un bon exemple.

Le jeu est assez light. Une histoire par personnage, un cadre général qui occupe pas mal. Tournage de film oblige. Et sur la première, on a eu pas mal de joueurs qui ont du courir.

Sur la seconde, on a allongé les actes et on a réduit le temps passé à tourner. Et pourtant pour certains joueurs, encore trop peu de temps ou trop de choses. comme quoi.

Perso je préfère trop de choses à faire que pas assez et je rejoins totalement Mu : je préfère que mes joueurs soient en surcharge et fassent des choix (après oui ça peut frustrer de ne pas tout faire...).

Kerredith a écrit :Perso je préfère trop de choses à faire que pas assez et je rejoins totalement Mu : je préfère que mes joueurs soient en surcharge et fassent des choix (après oui ça peut frustrer de ne pas tout faire...).

Il y a surcharge et surcharge (ca c'est de la réponse),
pour moi on ne devrai jamais choisir entre deux intrigues: intrigues amoureuse ou politique?,
par contre pouvoir faire un choix a l'intérieur d'une intrigue: avouer qu'on a trahi ou se taire.

moi aussi.

En faisant le choix de ne pas jouer un truc, je risque en plus de décevoir un joueur qui lui voudrait jouer sur cet aspect.

Ah non mais quand je dis faire des choix, c’est pas choisir entre plusieurs intrigues. C’est faire un choix pour chaque intrigue.

Ce choix peut amener à lâcher du lest pour certaines ou au contraire à se battre à 300% sur d’autres. Mais même quand tu lâches du lest, il y a toujours matière à aider, à RP, à jouer…

Faire le choix de ne pas jouer un truc, c’est un choix du joueur, pas du personnage et donc forcément destructeur de jeu (ou alors c’est un élément de scenar qui ne prend pas, ça arrive aussi).

Perso, même dans les jeux les plus rythmés, je me suis toujours démerdé pour faire des choix sur la plupart des intrigues (même si du coup il m’est arrivé de courir comme dit Jérôme pour ça…) en priorisant mais toujours en donnant du jeu.

Et j’avoue que j’ai de grandes difficultés à « me taire ». Peut-être parce que j’ai été confronté dans pas mal de jeux à des sombres secrets difficiles à percer et dont l’intrigue aurait fait flop si le méchant ne s’était pas trahi d’une manière ou d’une autre (syndrome du méchant qui attend d’être découvert qui peut vraiment faire un four selon comment le jeu est ficelé).

Les seules fois où je n’ai pas pu faire de choix au sein d’une intrigue, c’est dans le cas ultra frustrant où tu ne peux pas te rattacher à une intrigue (par exemple quand tu n’es pas un élément actif de l’intrigue au départ mais que quelqu’un doit te trouver mais ne te trouve pas et tant que ce n’est pas fait, tu n’as aucun moyen d’avancer ou quand une intrigue dépend d’un event conditionnel qui n’a pas lieu par manque de temps ou parce que tout part en vrille…). Mais là c’est plus lié à la scénarisation, à un trombi défaillant ou la logistique. Ou à la poisse (quelle canaille celle-là !).

MrRico a écrit :pour moi on ne devrai jamais choisir entre deux intrigues: intrigues amoureuse ou politique?

Ne jamais dire jamais. Pourquoi ce ne serait pas aussi du jeu de qualité que de devoir justement choisir entre son intrigue politique et son intrigue amoureuse? C'est une difficulté de couple tout à fait intéressante à creuser, devoir choisir entre l'amour et : ses convictions/sa passion/son travail, etc

En terme de proposition, j'aime donner deux enjeux à chaque personnage.

Un enjeu qui sera commun à tous : l'enjeu simulationniste (on va jouer un western comme un western, on va jouer un repas de famille chiant tous ensemble) Celui là est souvent un peu négligé je trouve au profit de la barque trop chargée des enjeux persos.

+ un enjeu personnel ludiste ou narrativiste.

Ouais ça peut paraître faiblard. Mais en fait non. Car une histoire (si on part sur le point de vie narrativiste) ça a plusieurs palliers, et il faut que le jeu soit pacifié. Et un challenge à relever, pareil, t'as des obstacles à relever.

Et après tu peux inverser. Moi je vous parle des jeux que j'écris comme j'aimerais les jouer.

oui ça peut être intéressant fenriss, mais quand un joueur n'a pas le temps de jouer la fin de son histoire d'amour parce que l'autre est occupé sur une délibération politique qui n'a rien à voir, c'est moche.

fenriss a écrit :Ne jamais dire jamais. Pourquoi ce ne serait pas aussi du jeu de qualité que de devoir justement choisir entre son intrigue politique et son intrigue amoureuse? C'est une difficulté de couple tout à fait intéressante à creuser, devoir choisir entre l'amour et : ses convictions/sa passion/son travail, etc

Bien sûr, mais ça n'est pas du tout ce dont Rico parlait. Ici, on parle des cas dans lesquels tu n'as pas le temps de développer tes intrigues : choisir de mettre un pan de ton personnage de côté ça me semble déjà limite (je préfère faire mes choix pour de vraies raisons propres à mon perso plutôt que par manque de temps) mais si tu ne peux pas jouer et mettre en scène ce choix, ça n'a pas d'intérêt et ça ne génère que de la frustration.