Forum de l'univers du huis clos

Pour moi c'est de l'ordre de la responsabilité partagée. On vise un objectif commun : s'amuser, jouer tous ensemble, et idéalement que tout le monde en profite.

En tant qu'orga, ma responsabilité est de présenter un jeu fini qui soit cohérent et complet, de fournir à chacun un personnage qui lui correspondra et lui permettra de profiter du jeu, d'assurer la logistique et la sécurité, etc., etc. et de communiquer clairement sur le type de jeu, l'ambiance, les contraintes éventuelles, comment s'y préparer, bref, de poser mes règles en tant qu'orga. Et cet élément-là, oui, est un élément absolu : je suis orga, je fixe mes règles, d'inscription, d'ambiance, de règles, de modèle narratif, je l'explique clairement, le joueur qui s'inscrit sur le jeu les accepte.

La responsabilité du joueur est de bien comprendre ces règles et de s'y plier, ou de renoncer à s'inscrire, et dans cet espace-là d'interpréter le personnage au mieux de ses capacités, de manière cohérente et en limitant le freeplay à l'espace de manoeuvre que lui laisse l'univers et son propre back (autrement dit, on laisse le costume de supercochon au placard, sauf si je fais un GN les cochons dans l'espace). Dans cette marge là en revanche, le joueur est entièrement libre, ce qui implique pour l'orga d'être à l'écoute de ses besoins et en s'efforçant d'adapter le déroulement du jeu à ses choix et ses envies.

Donc je suis avec Fenriss quand il parle de la communication, mais pour moi c'est même de l'ordre du dialogue permanent. En revanche, parce que c'est l'orga qui commande la cohérence et le bon déroulement de l'ensemble, et parce qu'il peut avoir des éléments de jugement dont le joueur ne dispose pas, tout en devant rester à l'écoute, s'il prend une décision, même si ce n'est pas celle que le joueur veut, elle est définitive. Il sera toujours temps de la critiquer posément ou de demander son analyse après.

L'organisateur est puissant car il a des ressources. Il a la main sur des règles, des PNJ, sur la préparation du scènario, etc.. Il a un nombre important de leviers d'actions et de choix pour influencer le jeu.

Le joueur a moins de leviers mais n'en ai pas dénué. Il reste maitre de ses actions, de ses choix, de ses initiatives ou absences d'initiatives, de la qualité de son incarnation, de son attention aux autres, de sa volonté de partager le moment, d'appuyer ce que l'organisateur fait... ou de le déservir.

Tout puissant surement, pas. Plus responsable qu'un joueur de l'échec ou de la réussite d'un jeu, clairement.

+1 avec Muriel

Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ?

A mes yeux, en ce qui concerne son jeu, l'organisateur est une autorité. Ce qui ne signifie pas une absence de liberté pour le joueur mais une liberté évoluant dans un cadre fixé par l'organisateur. Il est celui qui fixe les conventions que le joueur devra pleinement accepter en venant.

Fredou a écrit :Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ?

A mes yeux, en ce qui concerne son jeu, l'organisateur est une autorité. Ce qui ne signifie pas une absence de liberté pour le joueur mais une liberté évoluant dans un cadre fixé par l'organisateur. Il est celui qui fixe les conventions que le joueur devra pleinement accepter en venant.

Voilà, c'est ce que je voulais dire quand je parlais de vérité (l'orga dit toujours vrai.)
Même si le mot "autorité" me dérange un peu, c'est quand même celui qui colle le plus à la définition que j'ai de l'orga. Autorité sur le jeu et l'imaginaire.

Faire autorité, c'est précisément éviter de devoir être autoritaire. (cf. Corto Maltese)

Sinon, oui, il est tout-puissant, comme Bruce. Ce qui est loin d'être une sinécure!

La toute-puissance d'un organisateur n'est pas incompatible avec le libre arbitre des joueurs.
Le joueur ne veut pas, il ne veut pas. J'ai quand-même la toute-puissance de gérer ça comme je veux ensuite: je peux trucider son perso, lui accorder la grâce, éjecter le joueur du GN, donner le personnage à un autre joueur, changer les règles en cours de jeu, transformer ma tempête dans une tasse de thé en méd'bour des familles, et vis versa, décider d'arrêter le jeu ou de le continuer...

Maintenant, ça dépend au service de quoi/de qui je mets cette toute puissance. Au mien? MOuhahahhaH! A celui des joueurs? Frappeeeez-mouaaaa! Au service du jeu?
Et je ferais mienne cette devise de Barth, qui n'est pas là: "Je sers le GN et c'est ma joie!"