Forum de l'univers du huis clos

Et très important :
ceux qui partent doivent accepter que ceux qui arrivent/restent fassent les choses à leur manière, et pas revenir en disant "ah non là t'as pas le droit, en tant que fondateur du truc, même si je ne bosse plus du tout dessus depuis des mois et si je t'ai officiellement refilé le bébé, je pose mon véto"" : c'est l'équipe qui bosse qui décide.

Ah ! Le milieu associatif ! Que du bonheur Faut être jeune pour faire tout ça, c'est comme faire la révolution...
C'est le président qui fait beaucoup (pas tout quand même ) et c'est le premier à essuyer toutes les critiques, reproches et autres joyeusetés ; et quand c'est l'heure de voter pour savoir qui sera président, ben l'ancien il était très bien, hein, on le garde ?

Malheureusement, je crois que toutes les assoc fonctionnent de la même façon (voire même tous les groupes sociaux ou professionnels). Perso, j'admire tous les gens qui s'investissent là-dedans. D'un regard extérieur (je n'ai participé qu'à deux événements : La nuit du Huis Clos et les GNiales 2013 à Paris), je félicite vraiment tous les orgas parce que je sais (ou crois savoir en tout cas) que c'est boulot de malade et le résultat était top dans les deux cas.

Concernant, l'appel aux bonnes volontés (je précise que je suis volontaire pour aider mais j'ai pas encore commencé ) : n'est-il pas nécessaire d'avoir confiance dans les personnes à qui l'on confie des tâches ? Comme chacun sait, la confiance, ça se gagne, il faut être sûre que ce qu'on confie sera fait, et correctement. De là, on préfère bosser avec des gens qu'on connait et en qui on a confiance, c'est normal.

Lucy quand tu dis qu'il y a des volontés qui se manifestent puis qui font les morts : est-ce que dès le départ les tâches sont réparties et chacun sait dans quel domaine de compétence ils doivent bosser ? Je ne sais pas vraiment comment un tel événement se prépare, mais je pense que vous anticipez beaucoup, donc la communication (réunions ou échanges électroniques) doit être régulière. Si une personne sait ce qu'elle a à faire, avec telle échéance, et qu'elle reçoit effectivement régulièrement des mails donnant des news ou l'invitant simplement à dire où elle en est, elle ne peut pas humainement faire la morte (bon, oui, je sais, je suis candide )... Ou alors, c'est effectivement au "chef" du projet d'essayer de relancer... et d'attribuer les bonnes tâches aux bonnes personnes, et ça, c'est peut-être le plus dur, je ne sais pas. Mais je suis d'accord, c'est décourageant, frustrant, minant de voir les gens ne pas tenir leurs engagements parce qu'au final, c'est le président qui va devoir finir et faire les choses à la place des défaillants...

Si ça peut vous motiver : lâchez pas, ça vaut le coup J'ai envie de participer aux GNiales de cette année, et au Labo GN l'an prochain, que ce soit en consommatrice ou en tant que petite main

"Et ceux qui ne font rien ne se trompent jamais." Théodore de Banville.
Brave homme !

Pégase a écrit :Si une personne sait ce qu'elle a à faire, avec telle échéance, et qu'elle reçoit effectivement régulièrement des mails donnant des news ou l'invitant simplement à dire où elle en est, elle ne peut pas humainement faire la morte

Mwahahaha ! Tu n'imagines même pas...

"Pendant que le chef de projet fait des plans, dieu rit"

Si si, les gens qui font les morts pendant des mois alors qu'ils reçoivent un mail de relance par semaine, ça existe.
En fait dans les cas que j'ai pu observer/subir ça se passe ainsi :

Lulu est enthousiasmé par un projet et s'engage la main sur le cœur.
Puis Lulu découvre qu'en fait c'est du boulot. Et que ça prend du temps, et que les autres veulent faire une réunion par semaine... Lulu se dit que si les autres participent à toutes les réunions et avancent sur leurs parts du boulot et pas lui, c'est juste parce que les autres et bien ils ont des trucs moins importants à faire que lui dans la vie (alors qu'en fait non, mais il se pourrait que Lulu soit un chouia nombriliste).

Après avoir laissé passer une dead line, puis deux, Lulu commence quand même à se sentir un peu coupable, et ça ne lui plaît pas. Sa réaction : faire l'autruche et ne plus lire les mails qui arrivent, parce que ça le culpabilise et qu'il n'aime pas du tout ça, un peu comme aller chercher un recommandé des impôts à la poste (oui oui, y'a des gens qui ont tellement la trouille qu'ils ne vont pas les chercher).

Là en général, les mails sont encore sympas mais se font pressants.

Gros silence de Lulu, qui est bien installé la tête dans le sable. Arrive le message de mise au point ferme. Lulu le prend très très mal, parce que rappelons-le, il n'aime pas être culpabilisé.
Si notre cher Lulu est vraiment de mauvaise foi, il choisit la meilleure défense, à savoir l'attaque, et explique vertement qu'il ne fait pas du bénévolat pour se faire crier dessus sans raison, non mais !
En face on lui répond plus ou moins calmement que ne rien foutre ça n'est pas faire du bénévolat, juste faire perdre son temps au reste du groupe.

À partir de ce moment là, Lulu dira à qui veut l'entendre que s'il a claqué la porte c'est parce que le chef de projet était vraiment incompétent, incapable de communiquer calmement, limite un dictateur en fait.



Bon, c'est le cas extrême, mais ça existe. Et c'est très très chiant.
En général on a davantage affaire à des gens sympas et pleins de bonne volonté mais qui ne savent pas quelles sont leurs limites ou n'avaient pas compris la charge de travail effective que leur part représente... Et qui ont en commun avec Lulu de fuir la culpabilité en ignorant les mails de relance et les réunions, plutôt que de dire rapidement qu'il y a une couille dans le potage.
Ceux là finissent en général par présenter de sincères excuses, voire par se reprendre et mettre un coup de collier pour assurer.

(Je précise que je ne parle pas que de gn, puisque dans ce domaine j'ai une expérience plus réduite en tant qu'orga, mais j'ai fait beaucoup de bénévolat, que ce soit dans des asso sportives, artistiques ou autre).

Pink a écrit :Pour le reste, comme dit au dessus : être en mesure de s'en apercevoir en amont et dire "on arrête là" quand c'est nécessaire.

Ah putain ! Si au moins les gens qui ne peuvent/veulent plus s'investir le disaient tout de suite, ça faciliterait tellement les choses !

"Non mais attend, j'ai pas le temps de faire ça, j'ai mes partiels dans deux semaines, faut que je révise et après je pars deux mois en vacances, donc je peux plus rien faire d'ici le jeu". Entendre ça quand le planning est fait depuis 6 mois (exprès justement pour pouvoir prévoir les étudiants et leurs partiels et leurs vacances), avec moulte relances entre-temps et que tu as bouffé la moitié de tes congés pour pouvoir avancer le jeu (et que donc tu ne pourras quasiment pas partir en vacances) et que tu t'es couché à point d'heure tous les soirs en étant défoncé le lendemain au boulot (mais qu'il fallait quand même que tu y ailles parce qu'il faut bien que tu gardes ton boulot et que tu ne peux pas te payer le luxe de te dire "aujourd'hui j'ai cours en amphi, je peux faire péter", ça fout en rogne.
Oui, c'est du vécu et oui je l'ai encore un peu en travers de la gorge...

Ha oui, je vois... C'est ça, c'est les assoc loi 1901 Très bonne analyse Saki !

Plein de courage à ceux qui luttent ! Perso, j'ai fini l'orga de mon tout premier jeu, plein de trucs ont foiré parce que j'étais seule à organiser, mais en même temps, je me dis que si j'avais dû me battre (et pas organiser du coup) contre 2 autres orgas en plus, ben j'aurais annulé tout simplement... Le problème, je pense, est que chaque personne arrive avec une motivation et un degré d'implication différent, et c'est pas forcément de la mauvaise foi.

Pégase a écrit : Le problème, je pense, est que chaque personne arrive avec une motivation et un degré d'implication différent, et c'est pas forcément de la mauvaise foi.

Ca moi, ça me dérange pas. De même que la motivation (ou tout simplement les possibilités de passer du temps sur un projet) d'une personne baisse au bout d'un moment. Juste prévenir le plus tôt possible pour permettre aux autres de se retourner est déjà un bon début

Pareil que Thanos. On bosse avec Thanos en ce moment sur la réédition de Ninjas Nazis vs Zombis communistes. On est trois orgas et une multitude de PNJ. Or, lorsqu'on a commencé à bosser sur le jeu, l'un de nous a dit qu'il ne se sentait pas d'écrire des persos. Il voulait bien s'occuper du reste, mais il était moins chaud pour les persos.

On l'a su dès le départ, et on s'en est sorti (bon finalement, il en a quand même écrit). Mais le fait de dire dès le départ d'un projet : je ne fais pas ça, c'est bien mieux que dire qu'on le fait, et finalement ne pas le faire...

Si tout le monde pouvait faire la même chose, ce qui veut dire se connaître suffisamment bien, savoir gérer son planning, alors il n'y aurait finalement pas de problème. Car comme dit Thanos, on n'a pas tous les mêmes dispos, les mêmes envies au même moment, ou la même motivation tout au long du projet. Mais c'est pas grave, si c'est bien gérer dès le départ...

En fait la difficulté c'est d'avoir des orgas qui soient matures, au sens professionnel du terme. Il faut se connaitre, connaitre ses qualités / défauts, être honnête, transparent, être diplomate, bien communiquer, gérer son stress, etc... Sans compter les autres compétences nécessaires dans chacun des domaines : compta, capacités rédactionelles, NTIC, ...

Quand t'es assez vieux ou fort pour avoir acquis ça, bah déjà tu es sage, et du coup t'as plus envie de te faire chier à écrire avec des jeunes inconstants.

Du coup c'est important de former ; faute d'orgas matures disponibles.

De là à imaginer un manifeste, il n'y a qu'un pas :
"TU es responsable de la fin du GN et de son uniformisation si :
- tu as moins d'un tiers de débutants parmi les orgas de ton GN !"

Etre bénévole, c'est souvent plus dur qu'on se l'imagine. Je suis typiquement cette personne qui croit qu'elle peut tout faire et qui finit par faire moyennement tout au lieu de faire complètement un truc. En plus ça s'étend souvent à plusieurs asso.

Mais bon, ça fait quand même du bien de lire ça, ça tombe à point nommé.