Forum de l'univers du huis clos

Perso, j'ai toujours vachement de mal avec les contacts physique en gn, surtout avec les gens que je ne connais pas. j'essaye de me bousculer un peu mais ce n'est pas toujours évident.
Après, me faire gueuler dessus en gn, ça je m'en cogne, ça nourris mon jeu.

lucieXperience a écrit :Sans atelier préalable, acceptez vous qu'un joueur/une joueuse investisse votre zone de confort sous couvert de son personnage ? Avec quelles limites ? Vous permettez vous naturellement plus de choses avec un personnage de même sexe ?

Ca m'embête de pinailler pour mon premier post sur ce forum, mais qu'est-ce que tu appelles "zone de confort" ?

Probablement pas le bon terme. Peut être plus "zone d'intimité" ? Bref la zone que tu considères comme étant ton espace perso / ta propriété. La zone (physique ou mentale) que seuls les gens que tu connais "en vrai" peuvent franchir sans créer une tension.

Si on est coincé du bulbe faut pas faire du GN. Crier dessus, insulter etc Tout cela fait partie du GN. Je trouve certaines réactions un peu chochottes ! (ouille, je vais me faire empaler !) Dans un médiéval on peut se prendre des coups d'épée et ça fait mal. Je dirai même que ça fait de plus en plus mal, en 20 ans les armes sont certes plus belles mais beaucoup plus dures ! ça fait partie du truc. Si on ne souhaite pas vivre des choses déstabilisantes et surtout pas le moindre inconfort, il faut rester les dimanches devant Drucker à la tv...
Dans mes huis-clos j'autorise le corps à corps avec un jeu de touche sur l'épaule. Je n'ai jamais vu de dérapage.
C'est toute l'épice du GN. Je déteste l'édulcoré, d'un monde de plus en plus light et politiquement correcte. Comme dirait Manœuvre, ce monde "sent le savon, pas assez la foufoune" !... C'est justement pour vivre des expériences fortes et se mettre en danger (très superficiellement au final) qu'on fait du GN. Vouloir tout interdire, normer, c'est vider le GN de sa substance.

Cire de Sacub a écrit :C'est justement pour vivre des expériences fortes et se mettre en danger (très superficiellement au final) qu'on fait du GN.

Déjà, tu devrais dire que c'est pour ça que TU fais du GN.
Ensuite, il y a des tas de façons de vivre des expériences fortes et de se mettre en danger qui n'impliquent pas de se faire taper dessus, si si…

Cire de Sacub a écrit :Si on ne souhaite pas vivre des choses déstabilisantes et surtout pas le moindre inconfort, il faut rester les dimanches devant Drucker à la tv...

Et bien si !
Si on veut pas vivre des choses déstabilisantes et surtout pas le moindre inconfort, on peut faire du GN. Je ne vois pas où est le problème.
L'activité est riche et diverse, on en fait ce qu'on veut.
Et il n'y a pas UNE bonne façon de faire.

Cire de Sacub a écrit : Vouloir tout interdire, normer, c'est vider le GN de sa substance.

Le plus important (mais c'est un lieu commun) c'est que le joueur sache où il met les pieds. Et ne pas le prendre en traitre. Surtout si on ne le connait pas.

On ne le répétera jamais assez, mais cette QM rejoint une foule d'autres sur un point précis : la nécessité d'une communication limpide des organisateurs pour créer une symétrie d'attente avec les joueurs. Ça passe par la présentation du jeu sur les forums et éventuellement des ateliers pré GN. Ou encore la mise à disposition d'outils, comme les safewords, pour signifier que telle ou telle scène va trop loin pour un participant.

Car non, tout le monde ne joue pas de la même manière. Il faut des contrats sociaux.

Oui. On ne joue pas tous de la même manière.
Oui dans le fond : les contrats sociaux sont nécessaires... mais cela me parait compliqué à mettre en œuvre.
J'organise un huis clos. Dois-je préciser et lister tous les cas possibles ? Impossible. Quand j'autorise les contacts physiques, tout ce qui est autorisé et interdit ? Idem en matière d'insultes, d'utilisation de phrases dégradantes, et de rôle play amoureux et/ou sexuel ? Tout écrire et demander une signature en bas par les participants ?
Un jour, j'ai organisé un huis clos où j'apparaissais en Jésus Christ, avec couronne d'épine sur la tête, fausse barbe et cheveux longs. J'ai une joueuse qui a pété les plombs car je détournais avec "trop de réalisme" (dixit la joueuse) le Christ. Et bien pour ma part le contrat social il est dans l'autre sens : "si tu as un problème ou des visions rigides avec des croyances, des attitudes, des manières de parler, évites les GN, ce n'est pas pour toi". Le plus incroyable c'est que c'était une joueuse assez expérimentée. Alors idem, si on fait un huis clos avec un démon faut-il le préciser pour ne pas effrayer les grenouilles de bénitier déguisées en GNistes ?
Le huis clos, le GN, cela nécessite un peu de courage, de l'ouverture d'esprit et, je le redis, une acceptation d'un peu d'inconfort psychique et/ou physique.
C'est mon point de vu. Mais si votre came c'est de jouer dans un monde sucré et arrondi, avec une bulle de protection garantie autour de vous, sans dérapages, sans violence, bref que vous soyez un adepte du jeu ni déstabilisant, ni inconfortable, c'est votre droit. Mais en effet, je vous déconseille de venir dans un des jeux que j'organise et surtout, ne m'invitez jamais à une de vos parties, je risquerais d'être un éléphant dans un magasin de porcelaine.

CQFD !

Fallait-il véritablement le démontrer ?

Quoiqu'il en soit, là où je vous rejoint c'est qu'il faut être clair dans la présentation du jeu.

J'ai le sentiment d'être suffisamment explicite sur ma vision du jeu dans ma présentation (si tel n'est pas le cas, je suis preneur de retours de votre part) et je fournis les règles de jeu dès la candidature d'un joueur, avant même l'inscription plus formelle. D'ailleurs j'énonce clairement que mon jeu n'est pas adapté aux femmes enceintes (et aux claustro... mais ça c'est une autre histoire). Je suis d'accord qu'il ne faut pas de trahison et l'existence d'une sorte de contrat moral.