Re: QM2 : Le GN et la politique
Posté : jeu. 12 janv. 2012 16:13
Je constate pour ma part que beaucoup de GN sont déjà politisés, de façon parfois légère, parfois implicite, mais politisés tout de même, sans que cette dimension ne gêne les participants (en tout cas je n’ai encore jamais entendu de critiques ou de reproches à ce sujet).
Cela passe parfois par des univers de fiction qui ont une dimension politique (ce qui est souvent le cas en SF, un peu moins en fantasy mais cela arrive également). Quand l’association Tohu Bohu organise « La Machination », où les joueurs jouent des humanoïdes mécaniques dans une cité totalitaire où le cours de leur vie est réglé comme du papier à musique, il y a une portée politique. Quand l’association Dreamcatcher organise « Crisis », qui se déroule dans une station minière dans l’espace au cours d’une grève, il y a une portée politique.
C’est également vrai sur des GN qui prennent place dans un contexte historique. Quand l’association TNV organise « Orle », prenant place dans un village polonais en 1944, avec des personnages nazis, d’autres juifs, d’autres soviétiques, d’autres polonais collabos, et d’autres polonais résistants, il y a une portée politique. Quand l’association eXperience organise « Les Rois du monde », en faisant jouer des colonialistes dans un pays africain dans les années 50, il y a une portée politique.
Et le contemporain n’échappe pas à la règle non plus. Quand l’association A3DL organise « L’heure des comptes », qui réunit les grands patrons dirigeant l’économie mondiale, il y a une portée politique. Des dires mêmes de Guillaume Montiage, quand il écrit Beverly Place 2, il y a une portée politique.
Et on pourrait sans aucun doute allonger la liste.
Pour moi ces jeux sont politisés dans le sens où ils peuvent (je dis bien peuvent, ce n’est pas systématique) titiller la fibre politique des participants, les pousser à se demander comment réagir dans certaines situations, les inciter à faire des rapprochements avec des situations réelles, et éventuellement leur permettre d’approfondir certaines questions a posteriori. Cependant ce que je trouve frappant dans la majorité des exemples que j’ai donnés, et les autres que l’on pourrait sans doute ajouter à la liste, c’est que la dimension politique de ces jeux n’est quasiment jamais mise en avant par les organisateurs pour parler de leur jeu. En fait elle est même souvent complètement passée sous silence.
Vous me direz que ce n’est sans doute pas la dimension qui intéresse le plus les joueurs, ni peut-être même les organisateurs, qui mettent une partie d’eux-mêmes dans leurs jeux, sans vouloir pour autant les organiser afin de « faire passer un message ». Pour moi la vraie question de la politisation d’un jeu n’est donc pas tant le fait qu’un jeu porte des idées politiques (parce qu’à mon avis c’est déjà largement le cas), que le fait qu’il s’agisse d’une intention délibérée de la part d’un organisateur de creuser ces questions qui ne sont habituellement qu’effleurées en GN, avec éventuellement une communication portant sur ce point.
Et dans ce cas oui, je pense que ce serait une démarche intéressante et probablement un jeu qui me ferait envie.
Cela passe parfois par des univers de fiction qui ont une dimension politique (ce qui est souvent le cas en SF, un peu moins en fantasy mais cela arrive également). Quand l’association Tohu Bohu organise « La Machination », où les joueurs jouent des humanoïdes mécaniques dans une cité totalitaire où le cours de leur vie est réglé comme du papier à musique, il y a une portée politique. Quand l’association Dreamcatcher organise « Crisis », qui se déroule dans une station minière dans l’espace au cours d’une grève, il y a une portée politique.
C’est également vrai sur des GN qui prennent place dans un contexte historique. Quand l’association TNV organise « Orle », prenant place dans un village polonais en 1944, avec des personnages nazis, d’autres juifs, d’autres soviétiques, d’autres polonais collabos, et d’autres polonais résistants, il y a une portée politique. Quand l’association eXperience organise « Les Rois du monde », en faisant jouer des colonialistes dans un pays africain dans les années 50, il y a une portée politique.
Et le contemporain n’échappe pas à la règle non plus. Quand l’association A3DL organise « L’heure des comptes », qui réunit les grands patrons dirigeant l’économie mondiale, il y a une portée politique. Des dires mêmes de Guillaume Montiage, quand il écrit Beverly Place 2, il y a une portée politique.
Et on pourrait sans aucun doute allonger la liste.
Pour moi ces jeux sont politisés dans le sens où ils peuvent (je dis bien peuvent, ce n’est pas systématique) titiller la fibre politique des participants, les pousser à se demander comment réagir dans certaines situations, les inciter à faire des rapprochements avec des situations réelles, et éventuellement leur permettre d’approfondir certaines questions a posteriori. Cependant ce que je trouve frappant dans la majorité des exemples que j’ai donnés, et les autres que l’on pourrait sans doute ajouter à la liste, c’est que la dimension politique de ces jeux n’est quasiment jamais mise en avant par les organisateurs pour parler de leur jeu. En fait elle est même souvent complètement passée sous silence.
Vous me direz que ce n’est sans doute pas la dimension qui intéresse le plus les joueurs, ni peut-être même les organisateurs, qui mettent une partie d’eux-mêmes dans leurs jeux, sans vouloir pour autant les organiser afin de « faire passer un message ». Pour moi la vraie question de la politisation d’un jeu n’est donc pas tant le fait qu’un jeu porte des idées politiques (parce qu’à mon avis c’est déjà largement le cas), que le fait qu’il s’agisse d’une intention délibérée de la part d’un organisateur de creuser ces questions qui ne sont habituellement qu’effleurées en GN, avec éventuellement une communication portant sur ce point.
Et dans ce cas oui, je pense que ce serait une démarche intéressante et probablement un jeu qui me ferait envie.