Frédou nous dira sûrement que cela ne devrait pas être et qui ne faut rien lâcher.
Pas du tout. Moi, je ne l'aurais pas fait bien-sûr, mais ça me semble aussi légitime que toi que l'orga ne l'ait pas fait, s'il ne voulait pas le faire.
Je vais dans le sens de Pascal, il y a certaines exigences qui demandent un travail que tout le monde n'est pas toujours prêt à accomplir. Souvent un jeu pourrait être mieux avec plus de soin sur ci, plus de travail sur ça, mais c'est oublié que l'orga est déjà aux limites, voir souvent bien au delà, de la quantité de sueur qu'il s'était fixée initialement. Perso, j'ai décidé de faire mes jeux sans concession aucune, en allant loin dans le détail, quitte à prendre pour cela un temps démesuré, ce n'est jamais sans conséquence, et c'est un choix personnel que je ne recommande clairement pas à tout le monde.
Alors oui, pour aller dans le sens de Baptiste, il n'est jamais vain de réfléchir à ce qui peut être un effort plus "rentable" qu'un autre, justement pour ne pas gaspiller trop inutilement cette précieuse sueur, mais ça me semble une réflexion assez personnelle dépendant de ce que l'orga veut obtenir. Faire le constat de certaines "inutilités" est une chose, faire mieux en sera toujours une autre.
Pour ce qui est de la question initiale, je comprends "docs de Jeu" au sens d'aides de jeu. Et là, autant j'accepte toujours les documents tels qu'ils ont été voulus par les organisateurs, autant j'ai pour mes jeux une certaine façon de procéder. Elle ne conviendra pas forcément à tout le monde, pas forcément à tous les jeux, mais elle cadre parfaitement avec ce que je fais :
je ne fournis aucun document de contexte, autre que la fiche de personnage.
Cela signifie qu'elle doit contenir toutes les informations contextuelles dont le joueur a besoin pour jouer. Je vois plusieurs avantages à cela :
- Les informations contextuelles dans la fiche sont personnalisées, donc purement subjectives, potentiellement des visions incomplètes ou altérées de la réalité, ce qui permet de confronter des personnages aux perceptions sensiblement différentes.
- Intégrées à la narration, comme dans un roman, elles sont bien plus agréables à découvrir progressivement, qu'à lire tout à la suite dans un document froid et chiant, découpé en section.
- Enfin, la rédaction au sein de la fiche, contraint à ne pas s’embarrasser du superflu, d'un inutile qui pour le coup serait vraiment trop lourd, trop indigeste, qui briserait le rythme.
- Cela évite les doublons qui consistent à devoir expliquer une information complète dans un document général et à la reprendre à minima dans la fiche pour qu'elle reste lisible et compréhensible.
Bien-sûr, il ne s'agit en rien de copier-coller un article wikipédia dans le back (déjà-vu), mais bien de construire le back romancé comme une narration portant autant des informations sur le personnage que sur son contexte. Et à l'évidence, ça représente un travail plus important que des documents séparés, un coût que tout orga, en toute légitimité, ne voudra pas payer.