
C'est pour les ateliers où l'opposition me semble surestimée. Que vous n'en utilisiez pas en tant qu'orga mais est-ce qu'on trouve vraiment des joueurs qui en font un critère de choix pour s'inscrire ou non à un jeu (vraie question) ?
Tu peux justifier une infinité d'heures d'ateliers. Mon propos illustratif sur mon commentaire précédent n'a pas vocation à valider ou invalider un choix qui appartient totalement à l'orga. J'explique que ce choix va impacter un tri dans les inscriptions. Certains sont prêts à passer 6h d'atelier, d'autres pas.Thomas B. a écrit :Il y a des jeux pour lesquels 6h d'atelier se justifient complètement: genre si les personnages sont vraiment très différents de nous mais qu'on essaie de faire ça à fond, de toucher à l'intime. Et si il y a des fiches très light et une grande partie de co-création par les participant.e.s, prévue sur place
Haha ! Je suis content de te voir oser ce moment d'auto-promo éhontée à ma place (mais bon vu que depuis peu on passe notre temps à parler GN on est peut-être plus un signe du déclin du JdR sur table).Thomas B. a écrit :- Le jdr sur table a énormément évolué ces dix dernières années. Le business model a été modifié par le financement participatif (400 000 euros pour la 7e édition de Cthulhu: les vieux rôlistes nostalgiques ont des sous), et les styles de jeu complêtement retournés par un partage plus équitable de la narration (généralisation des jeux sans MJ, à MJ tournant, à narration bien plus émergente/sans scénar pré-écrit), par de nouveaux formats et des thématiques qui étaient très peu explorées avant dans les jeux publiés (un bel exemple parallèle à l'évolution du GN pour le coup). Frédou: écoute le dernier épisode de Radio Rôliste, tu vas voir comment le jdr est vibrant et créatif.
En fait c'est surtout que ça me fait chier d'avoir un côté des rôlistes tradis qui se plaignent qu'on ne cause que jeux expérimentaux narrativo-végans comme Hot Guys Making Out (le jdr yaoi, tmtc) et de l'autre côté des gens qui nous disent que le jdr est en perte de vitesse, manifestement parce qu'ils ne se tiennet pas au courant grâce à Notre Superbe PodcastSteve_J a écrit :Je suis content de te voir oser ce moment d'auto-promo éhontée à ma place (mais bon vu que depuis peu on passe notre temps à parler GN on est peut-être plus un signe du déclin du JdR sur table).
Oui mais ça c'est *une* scène expérimentale qui s'est sclérosée et est très visible car elle a produit des mégatonnes de pages de forum (parfois utile), des jeux (parfois tops) et des podcasts (parfois à tendance trollesque pour faire le buzz). Entre les gens qui ne partagent pas leurs expérimentations sur internet (y en a plein rien qu'en Suisse romande) et les trucs comme la campagne hybride jdr-GN de Saki, ça bouge partout mais ailleurs que sur les scions de la Forge ou dans la CelluleSteve_J a écrit :Autre conséquence notable (et à mon avis dommageable) : des scènes expérimentales se stabilisent et standardisent leurs façons de jouer. En JdR c'est particulièrement marquant avec la scène "indie", issue du forum The Forge et cherchant initialement à produire de nouveaux formats, qui s'est scindée en deux courants produisant des jeux (relativement) homogènes :
1) Un courant produisant des variations autour d'un jeu spécifique nommé Apocalypse World
2) Une scène storygames produisant des jeux structurellement très semblables
Pour le coup ce n'est pas "la scène danoise" mais une unique convention, importante certes mais bien spécifique, avec un format bien strict lié à leurs contraintes physiques. Donc on est dans le sous-sous-genre, c'est tellement spécifique qu'ils refusent de parler de jdr ou de GN et tiennent mordicus à l'appellation "freeform" (grosso merdo on est souvent entre jdr où on se lève et GN où on décrit des bouts). Perso je les colle dans "sous-chapelle du GN Nordique", mais c'est une des 250 manières de faire du GN dans les pays du NordPour faire un parallèle avec le GN j'avais, en lisant cet article de Lizzie Stark donnant des conseils pour qui voudrait s'intégrer dans la scène danoise obéissant (aujourd'hui ?) à des règles apparemment assez rigides.
Plutôt qu'importante je dirais une partie bruyanteJ'ai cependant l'impression qu'une partie importante de la communauté (des communautés ?) GNiste française est attachée à l'idée d’expérimentation et d'hybridation. D'aller chercher des techniques issues de GN confidentiels pour les introduire dans des productions plus mainstream et d'éviter de figer les genres.
Pour moi l'idée d'une communauté GNistique homogène des temps anciens est un mythe. La pratique du GN est plurielle depuis longtemps. Je veux dire : l'airsoft, c'est du GN selon la FedeGN. La Camarilla, c'est du GN. Et le nordic larp, pareil.Donc les soi-disant références communes, lingua franca, socle commun, les grosses assos etc, ça ne voulait rien dire pour moi. (Pareil pour D&D pour le jdr sur table d'ailleurs). Il y avait déjà plein de types de GN à travers le monde, manifestement le medfan orienté action héroïque en était un gros, mais le GN Vampire aussi, et ça s'insultait copieusement entre les deux dans les 1990s, et même au sein du GN Vampire entre assos, réseaux etc. (c'était hilarant d'être dans un réseau mondial pendant quelques années).