Bon le sujet est un peu un marronnier de la scène GNiste française (certains me corrigeront en préférant parler des scènes "romanesque" et "parisienne" dont les contours sont quand même un peu flou) : est-ce que le milieu est trop fermé ? Que faire pour y remédier ? Faut-il faire quelque chose pour y remédier ?
En même temps il me semble qu'on ne l'aborde qu'assez rarement frontalement (on s'y intéresse via la question du déséquilibre offre-demande ou de l'organisation des castings).
Je vais partir de cet extrait d'un message de Thomas B. avec la réponse de Fredou
A titre personnel je n'ai pas le sentiment, et n'ai pas eu le sentiment avant d'entrer dans la communauté GNiste (ce que je n'aurai jamais fait sans avoir dans mes amis des personnes en faisant partie), que le "nouveau joueur" dispose d'assez d'information pour faire ces calculs et "ne pas se mettre la pression".Fredou a écrit :J'ai l'impression qu'on ne se comprend pas. Je ne nie pas la pression de ces nouveaux joueurs, je dis qu'ils se la mettent en s'intéressant à des jeux dans des cercles d'amis déjà malheureusement saturés, que les calculs ne sont certainement pas la solution, et qu'elle n'est en rien de notre volonté (on se borne à organiser des jeux avec déjà des rééditions sur 10 ans). Ca me semble un avis surtout réaliste et pragmatique : vouloir absolument quelque chose qu'on a peu de chance d'obtenir, c'est probablement souffrir.Et des exemples [de pression sociale] me sont confirmés pendant les conversations en tête à tête avec des GNistes plus jeunes et moins intégrés qui débarquent dans la scène plus-ou-moins-romanesque-plus-ou-moins-parisienne, donc ces dérives existent, #checkyourprivilege tout ça
La plupart de la transmission d'information se fait de façon privée, via le bouche à oreille (pas inintéressant de voir que le gros des discussions sur la pratique se déplace des forums vers Facebook d'ailleurs). Il n'est du coup pas étonnant que le public de nouveaux joueurs se déplace vers des jeux saturés : il s'agit des rares jeux dont il aura entendu parler sans faire partie d'une communauté.
L'alternative est d'accepter de s'inscrire sur un jeu sans savoir si le reste des joueurs se connaitra et dont on ne connait que la note d'intention (alors même que de nombreux préjugés sur le GN nous invitent à la méfiance)...il faut avoir un certain goût pour l'expérimental pour accepter de pousser la porte quand même*.
Je me permets d'ailleurs de mettre les pieds dans le plat mais, venant du domaine du JdR sur table (et de la critique de JdR sur table), je crois que le texte qui m'a le plus stupéfié en m'intéressant au romanesque c'est la critique de l'Agonie du Poète sur Electro-GN (si dont je pense pourtant beaucoup de bien ne serait-ce que parce qu'il offre une information de qualité même pour les outsiders). On se retrouve face à une critique qui ne dit rien sur le jeu, qui a conscience de ne rien dire sur le jeu, mais qui le dit quand même (on sent le critique désolé à la lecture). C'est apparemment un jeu auquel le débutant ne pourra pas jouer, dont il ne saurait rien, mais dont il devrait s'inspirer.
*Je pense d'ailleurs que la plupart des pratiquants ne sont en fait pas insérés dans des communautés/associations et se contentent d'organiser, voire d'écrire, des murders dans leur coin.