Tu es l'orga !Cire de Sacub a écrit : Qui suis-je pour connaître les implications concrètes de cette manière de vie dans le quotidien de l'époque ?
Au final, ton jeu est une manière de raconter une histoire, une histoire que tu as toi-même réfléchi. Et au final, si tu veux retranscrire un truc à une époque mais pas le reste, c'est ton choix.
Pour reprendre l'exemple du Carmen Chabardès (que j'ai eu la chance de jouer), le silence était vraiment primordiale. Et cela n'a pas détruit le jeu des joueurs, pas du tout, mais au contraire l'a considérablement enrichi. Sur le jeu, j'ai joué le patriarche. Et ben je peux vous dire que j'en ai usé du silence. J'ai très peu parlé, préférant écouter pendant de longues période le tic-tac de l'horloge. Je peux vous dire que l'ambiance était bel et bien là ! Et du coup, notre plaisir en tant que joueur fut décuplé.
L'atelier sur le silence nous a permis, m'a permis, de nous décomplexer. On n'avait le droit de rien dire pendant des longues périodes, sans imaginer qu'on avance pas dans le jeu, qu'on ne donne pas du jeu aux autres etc.
Et j'ajoute que Lucie n'était pas derrière notre dos pour nous dire : "tu ne dois pas dire cela, ou tu dois dire cela". On était totalement libre de jouer comme on le voulait.
Autre intérêt à l'atelier sur la perception des joueurs : savoir comment réagir entre nous. On a beau écrire sur des pages et des pages que le patriarche, en 1905, personne ne le contredit. Sur un GN, tu peux être sûr qu'il va l'être. Surtout si le joueur n'a pas la prestance et le charisme qui va bien. Or là, avec les ateliers, j'ai précisé que j'étais pas sûr d'avoir la prestance du personnage, on a convenu qu'à chaque fois que je prenais la parole, tout le monde se taisait. Et ben je peux te dire que ce fut un kiffe incroyable. Je n'ai pas levé la voix une seule seconde. D'un autre côté, je parlais peu, ce qui fait que je laissais les autres s'exprimer. Je pense que le rendu était là, et que tous ont pris vraiment leur pied !