Pascal a écrit :(...)Si le romanesque est ce qui apparaît quand on quitte le GN action, ça fait au moins 15 ans qu'il existe. Et d'ailleurs ça se confirme assez bien si on jette un coup du coté de la définition qui en a été proposée. Les premiers GN de Fredou étaient romanesques, les premiers GN des Pineiro étaient romanesques. Mes premiers HFC étaient romanesques.
Mais alors, en réalité, le romanesque est-il vraiment mainstream ? Est-ce qu'on ne devrait pas se recentrer sur le fait que c'est un genre, au même titre que le GN action ? Et dans ce cas là, il n'y a pas d'effet de mode qui tienne, il n'y a que ce qu'on fait avec le média dont on dispose.
Je crois qu'on amalgame romanesque et romantique. Le romantique est à la mode, est mainstream dans notre communauté et commence à tourner en rond. Le romanesque n'a pas lieu de s’interroger sur les jours qui lui restent, c'est une "façon de faire les GN". A moins qu'elle ne prouve son inanité, elle va continuer d'exister.
Totalement d'accord, rien à redire à cela (attention, moment constructif) Je répondais juste à l'inquiétude soulevée, exprimant l'idée que le GN romanesque, du fait de sa présente mais néanmoins déclinante popularité, tendrait à devenir "mainstream" et étouffer les autres modes de créations, en posant un modèle donné comme absolu. Dans le discours des concernés, il apparaît effectivement, beaucoup plus, comme une manière de créer dans laquelle se sont reconnus pas mal de gens (moi pas la dernière). Je n'utilisais donc cette notion de genre "mainstream" que dans l'espoir de la déconstruire, et tu l'as fait bien mieux que moi
Une fois encore, je pense que la diversité des formes d'expression du GN est ce qui fait sa richesse, et qu'un registre scénaristique n'est efficace que dans ce qu'il va servir le jeu.
Exemple : je fais plutôt à l'heure actuelle, pour qui aime le genre, un jeu qui se revendique de la veine romanesque, avec écriture romancé et approche classique unité de temps et lieu, et pouvant demander de l'investissement préparation et costume
Pour un scénar pour débutants, j'essaie d'utiliser les codes du genre tout en le rendant plus accessible (aspect parodiant assumé, durée courte, contemporain pour faciliter les costumes)
Pour un exercice de roleplay avec des élèves, je suis en train de repomper (presque honteusement) un modèle écrit par JC pour un jeu type jeepform
Là encore, à chaque orga de trouver la forme et le ton qui lui convienne, et qui lui permet de mettre en oeuvre ce qu'il veut, que ce soit mainstream ou non. Là où je m'inscris en faux, c'est qu'il faudrait dissuader d'utiliser telle ou telle convention parce que ce serait mainstream ou dépassé. Les conventions narratives ou scénaristiques ne sont pas un problème en soi, ce sont des outils, seul importe l'usage que l'on compte en faire.