Je rebondis là-dessus, Pascal, parce que non seulement c'est ce que je fais, mais en plus je ne vois en quoi c'est une dérive (avec toute la connotation péjorative que ça sous-entend).Pascal a écrit : N'oublions pas toutefois que pour beaucoup d'autres ça se limite à une dérive du style : "écrire sans la moindre concession le jeu dont on a envie".
J'écris un jeu parce que ça me fait plaisir et parce que je pense que mes idées sont bonnes (admettons qu'elles le sont). Naturellement je vais me poser des questions de jouabilité, d'intérêt pour le joueur, puisque c'est un GN, mais ça reste tout de même, sans concessions, le jeu dont j'ai envie. J'estime que je n'ai pas à faire d'opération séduction : si certains joueurs ne partagent pas ma vision du GN, je me passe d'eux très volontiers.
Selon moi, l'organisateur d'un jeu fait une fleur à ses joueurs en leur offrant de son temps et de sa créativité pour leur proposer quelque chose (mettons de côté ici la qualité, ce n'est pas le sujet) dès lors il peut bien faire ce qu'il veut, comme il le veut. Sa seule obligation réside dans la communication. Non seulement parce que d'un point de vue moral c'est plus correct, mais aussi parce qu'en communicant convenablement il se simplifiera mille fois la vie le moment du jeu venu.