Sinon un truc qui me frappe à la lecture du sujet c'est qu'on part du problème de la pression à s'inscrire, on se dit que les orgas/auteurs doivent s'en préoccuper et on finit par juger les
mauvaises raisons qu'on les joueurs de s'inscrire à des jeux.
Je ne peux pas m'empêcher de me dire que le déséquilibre offre-demande nous amène à être vachement exigeants envers les joueurs qui doivent non seulement bien jouer mais aussi bien jouer
pour de bonnes raisons !
En plus quand je vois ces
mauvaises raisons, je suis parfois un peu étonné. Je reviens sur deux d'entre-elles :
1) La politique des auteurs
Je cite josef
[D]ans de nombreux cas la réputation d'un auteur suffise à ce qu'un jeu soit déjà remplis sur 2-3 sessions avant même que sa déclaration d'intention ne soit publié. Faisons un parallèle avec le cinéma. Quand on découvre un réalisateur et qu'on adore le premier film de lui que l'on vois, puis un second, puis un 3ème, on à du mal à croire que le 4ème ou le 5ème vas nous décevoir (Spoiler : Un réalisateur finira toujours par vous décevoir !), a un stade on deviens "fan" de ce qu'il véhicule, de ce qu'il propose et on lui fait une sorte de "chèque en blanc" cinématographique. Il en vas de même pour de nombreux autres médiums (littérature, BD/Manga/Comics, Musique) et le GN ne déroge pas à la règle. A mon sens c'est un piège et pour le cinéma comme pour le GN j'ai dût tomber dedans pour m'en rendre compte.
Bon déjà si je fais un parallèle avec le cinéma je tiens à dire que John Ford ne m'a jamais déçu ! Mais plus généralement je dois dire que c'est un critère de choix que j'assume parfaitement et -si j'ai apprécié un jeu -je vais avoir tendance à aller regarder leurs autres jeux des auteurs/orgas.
Ce n'est pas parce que j'espère que tous leurs jeux m'apporteront les mêmes sensations mais parce je suis curieux de comparer l'évolution de leur approche ludique et que je vais avoir tendance à faire confiance dans leurs jugements et leur capacité à éviter ce qui peut me gêner dans un GN.
Tu cites un événement comme la
Nuit du Huis-Clos, cela m'évoque pour ma part le
Studio-GN qui nous propose de venir sur une journée jouer à deux jeux qu'on ne choisira pas à l'avance. Pour ma part je trouve que de tels événements reposent sur une logique de réputation, même si on ne connait pas la communauté GNiste (ce qui était mon cas quand je m'y suis rendu) on peut aller voir leur site, la liste des jeux qu'ils proposent (qu'on peut souvent retrouver sur ce site) et les trouver (on non) intéressants
(1).
Pour ma part il n'est pas du tout sûr que j'aurai accepté de jouer à
Balises sur la base de son seul pitch (que je trouvais légèrement trop aride au vu de la durée de jeu annoncée
(2)). C'est pourtant l'une de mes meilleurs expériences GNistes de l'année passée.
2) La curiosité intellectuelle
Je pense ici au message de Fredou
C'est un cas isolé, mais j'ai même vu quelqu'un s’inscrire sur des jeux qu'il critiquait sans cesse sur ce forum et ailleurs, sur lesquels il ne montrait aucun enthousiasme, ne faisait aucun effort, tirant souvent le jeu vers le bas, et qu'il démontait après coup. Il venait par simple curiosité intellectuelle, non pas pour le plaisir d'y jouer mais pour celui de le disséquer.
Bon on est ici sur un cas particulier dont j'imagine qu'il a vraiment posé problème en partie au delà de ses motivations supposées. Le problème me semble surtout venir d'une mauvaise volonté et d'un comportement déplacé.
Mais on peut aussi revendiquer la curiosité intellectuelle même si elle va inévitablement nous amener à jouer à des jeux qu'on est pas du tout sûr d'apprécier. Sur la partie de
Balises dont je parle plus haut un des joueurs avait d'ailleurs de gros
a priori (qu'il assumait parfaitement pendant la pré-partie) sur l'usage de méta-techniques. Il s'est cependant investi dès le début de la partie et par être convaincu de la qualité du jeu.
(1) Au passage cette mini-convention est une excellente réponse aux critiques de l'entre-soi de la communauté GNiste. Un des trucs qui m'a longtemps dissuadé de me lancer dans l'activité c'était la difficulté de s'informer sur les jeux n'ayant à l'époque pas accès au bouche à oreille. Studio-GN offre autant d'info aux débutants qu'aux connaisseurs et c'était vachement précieux en tant que nouveau venu.
(2) Avant de me rendre à la convention (ce qui impliquait de passer le week-end sur Paris alors que je suis lyonnais) je plaisantais d'ailleurs avec des amis sur le mode "Quel plan foireux ! Je vais faire 400 kilomètres pour aller jouer à un jeu potentiellement chiant et durant 5 heures !").