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Re: De la définition du "mauvais joueur"

Posté : mar. 12 janv. 2016 15:20
par Cire de Sacub
Assez d'accord avec toi. Cependant mon expérience m'a appris une chose : une très grosse majorité de joueurs ont une très mauvaise connaissance de leur limite !

Re: De la définition du "mauvais joueur"

Posté : mer. 13 janv. 2016 00:52
par kilourh
Pour ma part, j'évite au maximum de "jouer", je suis plus dans le ressentit. Comme le dis Yann, nous ne sommes pas des comédiens, de ce fait je me sens pas de "jouer un personnage". Je vais donc éviter l'utilisation d'accent ou de manière de marcher, parler etc, et je vais garder au maximum ma propre voix et ma propre gestuelle. Je pourrais l'adapter en fonction de l'époque, évitant de tutoyer sur un XIX par exemple. Mais du coup, plus le personnage ressemble à ma propre gestuelle et à mon propre parlé, plus je ressentirais ses émotions, et plus mon jeu sera juste.

L'idée est : je ne cherche pas à montrer que je suis en colère, j'essaye d'être en colère ! Je m'éloigne de ce fait du jeu de scène. (bon pas vraiment, car on apprend à faire la même chose sur scène, mais vous m'avez compris :P )

Re: De la définition du "mauvais joueur"

Posté : mer. 13 janv. 2016 10:47
par Cire de Sacub
OUi, parfaitement d'accord. C'est ce que je nomme "la mise en phase vibratoire avec l'avatar". Je crois que c'est la meilleur chose à faire dans un GN ! Jouer, c'est déjà surjouer ! Mais tu ne réponds pas à la question : si un joueur surjoue, est à côté, sonne faux, considères-tu qu'il doit être estampillé "mauvais joueur" ?

Re: De la définition du "mauvais joueur"

Posté : mer. 13 janv. 2016 13:24
par MoZ
Un mauvais "acteur" n'est pas obligatoirement un mauvais joueur.

Re: De la définition du "mauvais joueur"

Posté : mer. 13 janv. 2016 15:39
par Bichon
Oh le beau débat de début d'année !
Sommes-nous tous le mauvais joueur d'un autre ?
En fait oui à mon sens. Nous sommes tous le mauvais joueur d'un autre car nous avons tous des attentes différentes sur un GN et des façons d'incarner nos rôles.

Je me reconnais parfaitement dans la catégorie Simulationniste dans le GNS (désolé Cire ;) ) et je sais combien ce type de joueurs peux gêner les autres et bloquer les intrigues. Et cela fait surement de moi un mauvais joueur aux yeux de certains :)

Re: De la définition du "mauvais joueur"

Posté : mer. 13 janv. 2016 15:47
par Cire de Sacub
hé hé hé !... mais en fait, ce n'est pas le simulationnisme qui définit le mieux ton jeu, c'est le réalisme extrême !

Re: De la définition du "mauvais joueur"

Posté : mer. 13 janv. 2016 19:30
par kilourh
En fait, je me demande si j'ai déjà vu des gens surjouer ?

J'ai déjà vu des gens qui pour moi n'était pas dans l'esprit du perso que j'ai écrit. Un petit côté winner j'imagine les empêchait d'aller dans le sens du perso, préférant aller dans le sens du joueur. Mais je ne suis pas sûr d'avoir déjà vu des gens surjouer un rôle, ou si c'est le cas, cela ne m'a pas gêné.

Mais admettons. Je dirais que non, un joueur qui surjoue, ou qui joue mal, dans le sens "acting" du jeu, je ne dirai pas qu'il est un mauvais joueur, juste un mauvais acteur, mais ce n'est pas vraiment le but dans un GN de faire du beau jeu (ou en tout cas pas dans les miens ou dans mes prérogatives).

Après, effectivement, on perd du réalisme face à un joueur qui surjoue, et cela part certainement dans la farce (du coup ça marche très bien dans un jeu type Beverly Place) mais de là à dire que c'est un mauvais joueur, je dirais non.

Re: De la définition du "mauvais joueur"

Posté : jeu. 14 janv. 2016 10:38
par Cire de Sacub
Tu me surprends énormément. Pour ma part surjouer est l'un des travers dans le rôle play que je rencontre le plus ! Et moi même je peine, surtout en début de jeu, à éviter cet écueil. Voilà pourquoi j'aime les jeux assez long. Il faut du temps selon moi pour entrer en vibration avec un personnage. Du temps et de nombreuses aides extérieures : une forte immersion (site, costume...), l'absence de hors jeu chez les autres joueurs etc.

Re: De la définition du "mauvais joueur"

Posté : jeu. 14 janv. 2016 10:45
par Lila
Je préfère le sur-jeu (au moins y'a jeu dedans) que le refus de jeu.
Pour moi, c'est ça LE fléau du jeu. Les gens qui refusent le jeu, qui ne sont JAMAIS dans l'acceptation.
J'ai organisé plusieurs fois, et à chaque fois, malgré le fait qu'au briefing je passe MILLE ANS à préciser que le principe du jeu c'est l'ACCEPTATION (donc, pas de refus de jeu), et les joueurs pendant tous le jeu sont là "non", "non".
Je sais pas d'où ça vient. Surement de la culture du secret française.

Re: De la définition du "mauvais joueur"

Posté : jeu. 14 janv. 2016 10:52
par kilourh
Alors du coup, peut-être qu'il y a du surjeu sur mes jeux, mais du coup, comme je m'en souviens pas, je ne trouve pas ça très gênant.

Après, oui, effectivement, pour entrer dans le perso, il y a une phase un peu bancal en début de jeu, mais est-ce vraiment du sur-jeu ?

Après, pour ce qui est de l'acceptation, c'est surtout une façon de penser apprise en Impro difficile à appréhender en dehors de la scène. Même sur scène, il est souvent difficile de ne faire aucun refus du jeu. Mais je suis d'accord, un refus est souvent dommage. Pour Braquage, je dis ceci désormais : préférez l'affrontement à la fuite. La fuite est une sorte de refus de jeu, l'affrontement propose du jeu et construit l'histoire. Mais bon, on s'éloigne du sujet du coup :P