Forum de l'univers du huis clos

Merci pour les réponses. Je suis assez étonnée par le fait que vous ne castiez pas du tout les couples ensemble pour les histoires d'amour.

Je demande systématiquement si les joueurs acceptent ou non une histoire d'amour, si oui avec qui ils préfèrent ou refusent que ce soit (en mettant évidemment une case "je m'en fous complètement, à toi de voir").
Je suis tout à fait d'accord avec vous, Fredou et Magali, sur les risques potentiels quand on fait jouer ce genre de relation à un vrai couple, mais jusqu'à présent j'estimais que c'était aux joueurs de décider de ce qui leur convenait le mieux.

Pour l'instant je n'ai jamais eu de problème (plutôt le contraire en fait), mais je n'ai jamais non plus utilisé de règles de sexe comme l'Ars Amandi, qui peuvent compliquer les choses. Donc vous me collez un doute sur ce coup...

Je connais une minorité de couples qui veulent bien jouer une romance ensemble (voire pour qui c'est une envie de jeu), mais de ce que j'en vois, pour la grande majorité, c'est le contraire.

Les motifs avancés par Fredou sont justes : la relation IRL parasite le jeu, enlève une part d'incertitude (par exemple dans une configuration de triangle amoureux), rend compliquée l'application des règles (rester dans la simulation est inconfortable, la dépasser est une rupture de contrat avec les autres joueurs), autant d'éléments qui sont un frein réel à l'immersion.

Il y a bien sûr des exceptions : l'un des jeux de Tante Luce a de manière notable 2 rôles qui sont écrits pour être joués par un couple IRL, et j'ai eu des échos très positifs de ce choix, mais qui peut se justifier effectivement dans le contexte.

En fait, jusqu'à il y a quelques années, je n'indiquais pas de restriction en ce qui concerne les relations sentimentales en jeu avec Isa... Jusqu'à ce que nous jouions un jeu sur lequel nous étions un couple officiel, avec quelques intrigues autour de celui-ci (enfants, dispute, etc.)

Pas de souci à la lecture du background, mais sur le jeu ça a vraiment été pénible et anti-immersif, nos relations irl teintant, forcément, nos relations en jeu.

Alors depuis, c'est niet. Des jeunes couples peuvent avoir envie de vivre une extension (qui se finisse bien) de leur relation romantique en jeu, mais je déconseillerais d'une manière générale.

Je demande systématiquement si les joueurs acceptent ou non une histoire d'amour, si oui avec qui ils préfèrent ou refusent que ce soit (en mettant évidemment une case "je m'en fous complètement, à toi de voir").

Moi aussi. Seulement, s'ils me disent "non" ou "juste avec leur partenaire", je vais plutôt inviter d'autres joueurs qui, à mon sens, comprendront mieux le propos d'un jeu romanesque principalement basé sur des histoires d'amour et dont les limites ne diminueront pas l'expérience de jeu par divers biais.
Après, il peut y avoir des cas un peu particuliers, comme un couple tout neuf dans une histoire assez solaire (L'ocytocine aidera).

je n'ai jamais non plus utilisé de règles de sexe comme l'Ars Amandi, qui peuvent compliquer les choses. Donc vous me collez un doute sur ce coup...

Je ne pense pas qu'Ars Amandi complique les choses. Tout au contraire, en donnant un cadre les joueurs sont clairement invités à s'y tenir. C'est en l'absence de cadre, quand tu laisses les joueurs se débrouiller que deux personnes qui se "trouvent" peuvent être amener à dépasser les limites attendues.

Salut !

Je crois que l'Ars Amandi a encore de très beaux jours devant lui, et c'est très bien.

Je pense que l'idée de substituer au corps la main tient du génie.

Une main, c'est très sensuel. Toucher la main de celui ou celle qu'on désire est un acte de tendresse, d'intimité.
Quand j'ai joué Roméo et Juliette, première session, il y avait encore un atelier d'AA pour tout le monde. Mon personnage s'est à un moment retrouvée seule avec un autre personnage, et le simple fait qu'il effleure ma main, en terme d'évocation, était assez puissant.

Je me demande si la simulation est la voie la plus intéressante à explorer pour l'AA, en fait.

Si on se dit que dans un jeu, l'expérience sensuelle est un enjeu en soit, peu importe la finalité de l'acte, qu'il y ait eu rapport sexuel ou non. Il y a eu acte sensuel, au sens propre. Chacun y place ensuite ce qu'il veut.

MoZ a écrit :En fait, jusqu'à il y a quelques années, je n'indiquais pas de restriction en ce qui concerne les relations sentimentales en jeu avec Isa... Jusqu'à ce que nous jouions un jeu sur lequel nous étions un couple officiel, avec quelques intrigues autour de celui-ci (enfants, dispute, etc.)

Pas de souci à la lecture du background, mais sur le jeu ça a vraiment été pénible et anti-immersif, nos relations irl teintant, forcément, nos relations en jeu.

Alors depuis, c'est niet. Des jeunes couples peuvent avoir envie de vivre une extension (qui se finisse bien) de leur relation romantique en jeu, mais je déconseillerais d'une manière générale.

C'est marrant, nous, c'est après le Sweet's Home qu'on a commencé à demander à ne plus jouer de relations sentimentales avec Sabine


Sinon, j'ai testé l'Ars Amandis ce weekend. L'atout principal de cette technique, c'est de ne jamais sortir les joueurs de leurs personnages, de garder une fluidité de jeu de A à Z... sauf dans mon cas où ça n'a pas marché, parce qu'on se connaissait trop avec la joueuse, cette technique nous ayons du coup plus mis assez mal à l'aise.

Mais je crois que de toute façon, avec n'importe qui je serais assez gêné. Le jeu de regard et les caresses sensuelles sont pour moi des choses trop intimes et ça me met mal à l'aise de le partager avec d'autres que ma femme (je sais que certains diront que je suis trop vieux jeu ou trop formaté, mais j'assume ). Et partager de la sensualité avec quelqu'un n'est pas ce que je recherche en GN.
Au final, je crois que la plus grande force de cette technique est ce qui me freine lors de l'utilisation. Car pour simuler la sensualité (ou la bestialité même) d'un rapport sexuel, c'est une technique parfaite qui pose directement les limites, donc pas de risque de débordement, mais je ne suis pas à l'aise avec ça sur un jeu. Ca changera peut-être, en l'utilisant plusieurs fois, et peut-être avec des joueuses que je connaîtrais moins... mais pour l'instant, je reste sur ma préférence de jeux comme le Noces de Cendre ou l'Agonie du Poète où il est clairement dit "pas de coucheries" parce que ça ne va pas avec le thème et l'ambiance du jeu, même si je reconnais bien que dans certains jeu (dont le Vivre Vite en fait parti), le sexe doit avoir une part plus ou moins importante dans l'ambiance ou dans certaines intrigues et dans ce cas l'Ars Amandis est plutôt conseillé, si on veut favoriser la continuité de jeu, même si moi perso, ça me met pas forcément à l'aise et si je ne sais pas si j'arriverai vraiment à le jouer.

C'est ce genre de témoignage qui me fait peu à peu changer d'avis sur l'Ars Amandi : je ne doit pas percevoir la chose comme trop artificielle, superficielle et savonnée mais comme un moyen d'approfondir la question de la sexualité en jeu et en faire une réelle plus valu dans la dynamique de jeu et le rôle-play. Ne l'ayant jamais testé j'avais peur que ça soit culcul-concon mais ça à l'air de le faire. Je vais donc réfléchir plus sérieusement à la mise en place de cette pratique (car dans mon dernier jeu cette dimension est importante)... mais j'aimerais beaucoup tester la chose avant de passer le pas. Vous savez sur quel jeu je peux m'inscrire pour tenter l'expérience ?

Muriel va l'utiliser pour le jeu Harem Son Saat

Cire de Sacub a écrit :Vous savez sur quel jeu je peux m'inscrire pour tenter l'expérience ?

Tu peux tenter un atelier pour te faire une idée, aussi. On en a fait un récemment et le matériel pour le refaire se trouve ici : http://www.electro-gn.com/9558-ateliers ... ars-amandi" onclick="window.open(this.href);return false;

Merci pour les infos.
Saki : J'ai en effet l'intention de tenter une préinscription sur le prochain jeu de Mu, très alléchant ce jeu. Même si je dois avouer que sur mes dernières tentatives de casting j'ai eu bien peu de chances.
Gilles : Même si je suis pas fan des ateliers je vais demander au Mur Blanc d'organiser la chose sur Toulouse.