QM82 : danger du GN

[Lila]

Tu es Kate Winslet ?

Je me rappelle plus, j'avais lu quelque part que le masochisme était souvent pratique par des personnes avides de contrôle, car en s'infligeant soi-même des émotions fortes, des situations d'humiliations, des drames familiaux, on les maitrise bien plus que si elles nous arrivaient dans la vie.

[Pascale Surlatoile]

Je me rappelle plus, j'avais lu quelque part que le masochisme était souvent pratique par des personnes avides de contrôle, car en s'infligeant soi-même des émotions fortes, des situations d'humiliations, des drames familiaux, on les maîtrise bien plus que si elles nous arrivaient dans la vie.

"en s'infligeant soi-même des émotions fortes" je n'aime pas ce raccourci de formulation, on inflige des émotions au personnage et on ressens les émotions de son personnage. Au mieux c'est une sorte d'empathie mais elles ne sont pas sienne. Le bobo n'est pas pareil.
La démarche est plutôt d'explorer une personnalité autre que la sienne qu'une recherche de plaisir par la souffrance. La souffrance n'est que conjoncturelle au même titre que si l'on explore une jungle hostile où la finalité sera le trésor au bout de la quête.
Il y a sans nul doute une part de masochisme dans tout cela mais ce n'est pas le moteur qui motive la démarche. Même si il faut être définitivement maso pour aimer le froid les corsets la crasse la fatigue et tous les plaisirs du GN.

[Lila]

Pourquoi j'assimile ça au masochisme ? Parce que dans cette pratique l'émotion est attendue et acceptée, comme dans le jeu de rôle, alors que si un masochiste se fait agresser dans une ruelle, je ne crois pas qu'il y prendra beaucoup de plaisir. Tout est une question de cadre et de disposition.
La comparaison était évidemment provocatrice, mais pas dénué de sens selon moi.
Personnellement, explorer une personnalité autre que la mienne n'est pas forcément ce qui m'intéresse dans le jeu de rôle, mais bien les sensations que va me procurer le jeu en live, à moi et pas à mon personnage.
La jubilation naît de la maîtrise du cadre, dans lequel on peut nous faire subir à peu près n'importe quoi.