Puisque Lucie manque d'inspiration, je prends le relais
J'avais mis cette citation il y a quelques mois sur Facebook, en faisant un parallèle avec la scénarisation de GN. Je pensais me prendre une volée de bois vert et en fait pas du tout, que des like et des approbations. Du coup, je tente le débat ici.
Vince Gilligan, créateur de séries télé, a dit : "Je déteste écrire, mais j'aime avoir écrit". Êtes-vous dans le même cas quand vous écrivez des GN ?
Oui, il y a de l'idée dans cette citation. Écrire c'est très pénible pour moi. Il y a une inertie très lourde, mais quand ça se met à bouger commence vraiment un grand plaisir, celui de voir de belles choses apparaître. En revanche, le plaisir d'"avoir écrit" dans mon cas s'estompe très vite, donc il faut le renouveler en permanence.
Personnellement je ne suis pas dans ce cas là, que ce soit pour le GN ou autre chose. J'adore écrire. Mais comme beaucoup évidemment je procrastine plus qu'autre chose parce que je suis une feignasse.
Ecrire est autant une souffrance qu'un plaisir, mais le résultat fini, fignolé et parfaitement huilé est un plaisir incroyable à regarder. Et un peu de narcissime ne fait pas de mal parfois.
Mon plus gros problème vient du fait que je n'ai pas énormément de temps pour écrire; et donc que devoir morceller sans arrêt ma ligne rédactionnelle mène à une certaine non-envie parfois. Mais comme l'a dit Fredou, une fois que le rocher commence à rouler, c'est d'autant plus facile.
J'aime commencer à écrire mais pas finir, fignoler (de manière générale -en ce qui concerne le GN, je n'ai encore rien achevé mais la dynamique est la même).
Cela non pour une simple question de flemme, mais parce que ce que je trouve excitant dans un projet quel qu'il soit, c'est les premières idées, les recherches, les phases où on écrit un peu dans tous les sens ou de manière plus ordonnée mais quoi qu'il en soit, les mots se déversent seuls, sans qu'on ait à batailler.
Le problème est d'arriver à un produit fini. Retoucher, compléter, etc...il faut que je me force : j'appelle ça du travail.
Pour moi, c'est tout le contraire de Leïla. Je n'aime pas trop la période où tout est encore trop informe, où rien n'est encore totalement tranché. C'est le moment où je procrastine le plus, retardant mes choix. Je trouve alors bien plus d'ardeur à bosser dès que je sais très exactement ce que je veux.
Guliver Ithildin a écrit :Mon plus gros problème vient du fait que je n'ai pas énormément de temps pour écrire; et donc que devoir morceller sans arrêt ma ligne rédactionnelle mène à une certaine non-envie parfois. Mais comme l'a dit Fredou, une fois que le rocher commence à rouler, c'est d'autant plus facile.
J'aime les moments où la plume glisse toute seule et que tout s'enchaîne et s'emboite à merveille.
Je n'aime pas où la plume accroche et bute sur quasiment chaque phrase.
J'ai souvent l'impression que pour obtenir la première sensation, il faut que je passe par de nombreuses phases de difficultés.
Ensuite j'aime la sensation d'être dans les entrailles de mon projet, d'être loin de la fin, d'être perdu et de continuer vaille que vaille suivant une lumière qui m'est propre.
Un peu quand je suis au milieu d'une immense oeuvre littéraire et que j'ai encore beaucoup de pages à lire pour l'achever.