QM4 : la mort en GN

[kilourh]

Comme Thomas, tant que les orgas ont communiqué dessus, on peut très bien tuer un perso dès les 15 premières minutes. Après, c'est au orgas d'éviter que cela arrive avec l'écriture de leur trame.

Si untel, dans sa fiche, à une haine farouche pour un autre personnage, qu'il le traque depuis des mois pour le tuer, faut pas s'étonner que le dit personnage le tue dès les 15 premières minutes ! Aux zorgas de gérer la situation ...

Après, si le joueur fait n'importe quoi, juste par plaisir, c'est autre chose. Après, c'est vrai qu'on a tendance à relativiser le truc, on veut pas non plus pourrir le jeu d'un autre perso, et on va s'arranger pour le faire au dernier moment, ou avec l'accord des orgas, pour savoir si au moins, ils ont prévu quelque chose !

[Pascal]

Baptiste, tu dis que des âneries.
Bon, bien sûr tu as raison aussi.
Et d'ailleurs toute la contradiction du problème de la mort en GN est là.

Sur le fond c'est une connerie que les orgas devraient éviter pour la simple raison que ça nuit gravement au plaisir du joueur qui en fait les frais (mis à part pour certains extrémistes de l'expérience que je ne nommerai pas). Et pourtant il faut tuer parce que ça génère du plaisir, à un niveau différent, indirect. Cette contradiction existait déjà à l'aube du GN, à l'époque des medfans ultrabasiques et des épées boudins. Personne ne voulait perdre son perso mais tout le monde s'accordait à dire que le GN était plus tendu et plus fun s'il y avait de la mortalité. Autrement dit : la mort oui mais pour les autres. Ca n'a guère changé au fond...

Et puis il y a la mort donnée par les joueurs. Le problème n'est guère différent, du moins d'un certain point de vue. On pourrait supposer que le même raisonnement s'applique. Pourtant, si on peut supposer que l'objectif de l'orga est d'optimiser le plaisir de ses joueurs, celui du joueur est surtout d'optimiser son propre plaisir (mis à part pour certains extrémistes de l'expérience que je ne nommerai toujours pas). En conséquence, si un orga tue en connaissance de cause pour assurer le niveau de tension (cher à Baptiste) qui donnera du plaisir à l'ensemble des joueurs, le joueur ne le fait quant à lui que pour des motifs personnels qui ne vont souvent même pas contribuer à son propre plaisir.

Aucune règle ne pouvant être absolue dans un contexte où il existe autant de cas particuliers et d'exceptions, je dirais qu'un joueur devrait par défaut considérer le fait de tuer comme une privation violente du plaisir pour la victime. Partant de là, on peut supposer qu'il ne le fera qu'avec l'invitation de l'orga ou dans des cas extrêmes.

[vincent]

De cette discussion se dégagent à mon avis deux axes possibles. Soit les orgas font tout dans l'écriture pour éviter que certains personnages essaient d'en tuer d'autres, soit ils assument que la mort est possible, ils préviennent les joueurs et ils préparent quelque chose de vraiment bien pour les joueurs morts, afin qu'ils prennent quand même du plaisir au jeu.

En fait j'ai l'impression qu'un orga qui n'adopterait pas l'une de ces deux positions ferait probablement une erreur, il ne semble pas y avoir de troisième voie possible.

[Pascal]

Je suis d'accord... avec le premier paragraphe. En revanche, si je considère que tes deux propositions correspondent en effet à ce qui est raisonnable, je doute qu'elles soient les seules possibles. Il y a sûrement moyen de générer du fun autrement, peut-être avec des approches complètement inverses. On peut par exemple imaginer un GN sur lequel on annonce clairement : "Vous allez mourir, plein de fois, et avec de la chance vous aurez des morts réjouissantes et hautes en couleur". Un GN sur ce thème n'utiliserait plus les recettes classiques et on passerait probablement à coté des canons de la mode actuelle (l'immersion notamment) mais je crois qu'il y aurait moyen de faire quelque chose de drôle.

[vincent]

Cela se rapprocherait quand même de la deuxième solution non ?
Rendre la mort possible et faire en sorte que les joueurs prennent quand même plaisir à jouer. A moins que je t'ai mal compris.

[Pascal]

Non en effet, tu as raison.

[Fredou]

En fait j'ai l'impression qu'un orga qui n'adopterait pas l'une de ces deux positions ferait probablement une erreur, il ne semble pas y avoir de troisième voie possible.

Faire croire qu'elle est possible, alors qu'il n'en est rien.

[Baptiste]

Effectivement, c'est souvent le cas d'ailleurs. On ne dit rien sur la mort mais elle est en fait prévue.

[Fredou]

Et il y en a une quatrième, une cinquième... il suffit d'être créatif.

[Baptiste]

Heu je suis moins sur.
Dejà que la troisieme option c'est en fait le choix numero 2 mais sans le dire aux joueurs.

Je crois que c'est effectivement assez binaire. Mais le choix de gerer la mort peut se faire de plein de façon.