Forum de l'univers du huis clos

The White Road : http://www.electro-gn.com/468-laroutebl ... vevagabond" onclick="window.open(this.href);return false;

L'art peut parfois s'inviter dans la vie quotidienne. Les attentats artistiques, qui peuvent être parfois très explicites (le gang de Blanche Neige de Catherine Bay) ou plus implicites (Confessions intimes par Rémi Gaillard), voire carrément indécelables (le théâtre invisible dont "il ne doit jamais être dit qu'il s'agit de théâtre" selon Augusto Boal) existent.

Est-ce un GN si on ne sait pas qu'on joue ?
Est-ce un GN si tout le monde ne sait pas qu'on joue ?

c'est une bonne question. et honnêtement je ne sais pas;

Non. Une personne qui ne sait pas qu'elle joue, c'est-à-dire qui n'a pas une attitude ludique (elle peut ne pas coller le mot jeu sur la pratique, c'est pour ça que j'utilise ce terme), ne joue pas. Le second degré est une des caractéristiques primordiales du jeu (dans les études sur le jeu).

"Jouer, c'est toujours plus ou moins jouer à jouer. À partir du moment où l'on sait que l'on joue (et jouer, c'est savoir que l'on joue), on se tient toujours un peu en retrait par rapport aux gestes que l'on accomplit, aux attitudes que l'on prend, aux paroles que l'on prononce." (Jacques Henriot, in Sous couleur de jouer, La métaphore ludique).

Si tout le monde n'est pas au courant, ça peut être un GN mais uniquement pour ceux qui le savent.

Pareil que Leïla (sans la crédibilité académique )

J'ai participé à une murder sans savoir que je jouais...

Et ça a failli mal se terminer !!!

Un hôtel fermé avant la saison d'hiver dans une station. Un faux meurtre mais tellement bien fait que les non-joueurs ont marché comme un seul homme. Les flics arrivent ! Je tique un peu : Des policiers alors qu'il devrait y avoir des gendarmes mais bon les acteurs font leur boulot.
On va se coucher et on continuera l'enquête demain.

Discrètement je passe à la cuisine et je récupère un couteau à découper le rôti et je dors en tenant le couteau. Le premier qui entre dans la chambre, je le plante (!!!!!). Heureusement personne ne rentre.

Finalement nous avons l'explication dans l'après-midi du lendemain mais on a vu les balances, les sûrs d'eux, les froussards, les je connais tout mais je ne sais rien... Bref un panel normal de la population.

Sauf que le danger était réellement présent sans que les orgas en aient eu conscience.
Bon, c'était dans les années 85... On ignorait la peur


Donc pour moi le GN peut exister même si l'on ne sait pas qu'on joue mais c'est à éviter car je crois que le vrai joueur y perd son... âme ?

Un petit GN entre amis ?

http://www.cadremploi.fr/editorial/actu ... adres.html

J'avais lu l'article sur "the White Road" au moment de sa publication et le principe fondamental m'avait laissé un sentiment inconfortable.

Une fois encore, je comprends le principe et l'intérêt : on est là encore dans une logique tout à fait logique pour les pays scandinaves, dans lesquels la réflexion politique et sociale est très présente.

Mais pour le compte, ça heurte mes habitudes de jeu à la française, dans lequel le cadre et l'unité de temps et lieu séparent le jeu du monde réel. Alors sans doute le système a-t-il ses limites (je sais, le Cercle magique n'existe pas vraiment en fait), mais j'apprécie le fait qu'on se situe tout de même dans le cadre d'un accord tacite orga-joueur-joueurs entre eux, impliquant - entre autres - respect de règles, de la sécurité et de l'intégrité physique d'autrui et fairplay.

Impliquer des personnes sans qu'elles aient conscience de participer à un jeu me paraîtrait relever de l'imposture, sans même prendre en compte le potentiel de dérive et les possibles ramifications légales, même en considérant qu'il y ait un vrai potentiel (d'interactions et expérimentations sur le plan social par exemple)

On peut être dans un GN même si tous les intervenants dans les échanges n'en en pas conscience, mais je me permet de rester dubitative sur l'éthique d'un tel mode de fonctionnement. Où s'arrête l'expérimentation (j'utilise le terme à dessein), et où commence le voyeurisme ?

Je joue ma carte "grand fan de Mu" et je relance de 10.

Je me fiche un peu de savoir si le mot GN recouvre ou pas la chose, mais il me plait que ce que je pratique soit borné, cadré, et couvert par un plein consentement des différents intervenants.

Muriel A a écrit :Où s'arrête l'expérimentation (j'utilise le terme à dessein), et où commence le voyeurisme ?

de ce que je me rappelle de la route blanche, je vois pas trop le rapport avec le voyeurisme.

Muriel A a écrit :Mais pour le compte, ça heurte mes habitudes de jeu à la française, dans lequel le cadre et l'unité de temps et lieu séparent le jeu du monde réel.

J'ai fait du Vampire pervasif aux USA et en Suisse, et je suppose que ça a été fait en France. Pour moi ce n'était pas un souci, on ne dérangeait pas les non-joueurs (boîte de nuit, bar, rues, restaurant) et on restait 100% en personnage.

Dans un autre GN contemporain j'ai même une fois envoyé chier des intrus à une réunion, en restant dans mon perso, sans savoir que ces gens n'étaient pas des joueurs. Ca s'est bien passé.

Pas de trucs débiles genre enlèvements ou répliques de flingues par contre.

Et "faire jouer" des gens pendant plus de 30 secondes sans qu'ils le sache ça j'approuve pas.

(je sais, le Cercle magique n'existe pas vraiment en fait)

Tu peux développer? (je ne lis quasimment pas de théorie du jeu)