[parlons règles] Sexe

[kilourh]

J'ai pas eu l'occasion de tester la technique sur un jeu, mais je l'ai fait en atelier. Je pense que le rendu n'est quand même pas le même. Il me manquait de contexte lorsque j'ai testé en atelier, et donc d'émotion. Alors ça faisait du coup plus simulation de sexe pure sans amour, juste mécanique. C'était intéressant, mais j'aimerai vraiment le tester en jeu.

Et avant le Harem de Mu, il y a un jeu qu'elle a écrit pour tester cette technique (entre autre). Je n'ai pas non plus eu l'occasion de le jouer, mais je pense que c'est très intéressant aussi. C'est le gn "les fleurs de mai".

[Pink]

Gilles : Même si je suis pas fan des ateliers je vais demander au Mur Blanc d'organiser la chose sur Toulouse.

C'est triste de voir s'éteindre un des derniers défenseurs du no-workshop.

[Cire de Sacub]

ah ah ah !!!

je te "rassure" Pink, Kilourh m'a bien remis les idées en place ! En effet, tester la chose avec un atelier me semble finalement assez superficiel. Non, il faudrait que je le teste en jeu !

[Thanos]

Il y a le Vivre Vite de Clepsydre aussi. Je peux pas dire pour les jeux de Mu parce que je ne les ai pas fait, mais le Vivre Vite est vraiment bien, pour peu que la thématique intéresse.

[Thomas B.]

ah ah ah !!!

je te "rassure" Pink, Kilourh m'a bien remis les idées en place ! En effet, tester la chose avec un atelier me semble finalement assez superficiel. Non, il faudrait que je le teste en jeu !

Si on veut pinailler, tu le testeras quand même dans un atelier, ce sera juste un atelier précédent un jeu. Faire du Ars Amandi sans atelier avant c'est aller droit à la catastrophe. Mais c'est vrai que le tester dans un atelier isolé de tout jeu peut paraitre artificiel, voire incomfortable vu qu'il n'y a plus l'alibi de "on se tripote les mais mais ça va, on va l'utiliser juste après pour éviter de se tripoter autre chose".

[Cire de Sacub]

Lorsqu'on utilise cette technique dans un jeu, vous croyez qu'il est indispensable de faire un atelier de préparation avant le jeu ?

[Muriel A]

Lorsqu'on utilise cette technique dans un jeu, vous croyez qu'il est indispensable de faire un atelier de préparation avant le jeu ?

Oui. Pour avoir testé les deux, et avec des retours de joueurs expliquant clairement que l'atelier est indispensable.

Il faut une phase de prise en main de la technique, voir comment elle peut faire passer des émotions, évacuer la gêne de simuler des choses intimes. Sur l'atelier des Fleurs de Mai, j'ai fini par recommander aux participants de rigoler un grand coup pour évacuer la gêne.

Sans atelier, la première scène de sexe devient le moment de prise en main de la technique, manque d'aisance, et donc "gâche" une scène pour rien.

On peut également ajouter le fait que, si des personnages sont établis comme ayant déjà eu des relations intimes, l'atelier permet de calibrer cette intimité en amont, et de rendre les interactions en jeu plus naturelles. Sur le Last Will, la préparation en atelier avec les deux partenaires de mon personnage avait été vraiment nécessaire.

Par ailleurs, je trouve dommage de tester la technique simplement en atelier sans l'adosser à un jeu derrière. Elle ne prend vraiment son intérêt que lorsqu'elle sert à indiquer un registre et faire passer des émotions, et n'a pour moi de sens que lorsqu'on la vit vraiment dans le contexte d'un personnage.

[Saki]

Tout pareil, plus un autre avantage.

sauf d'erreur de ma part il y a plusieurs variantes, sur les Fleurs le fait de passer au dessus du coude impliquait une intensification (on se tripote les mains = préliminaires, on passe au dessus du coude = pénétration). Le fait de tester la technique avant permet de s'assurer que ce genre de nuances est bien pigé. Parce que le joueur peut ne pas être attentif durant le briefing en se disant "oh l'ars amandi j'vois ce que c'est" et se retrouver en jeu avec des incompréhension du style " on s'est peloté les mains dans un coin, est-ce que ça veut dire qu'on a baisé devant quasi devant toute le monde ou qu'on s'est juste embrassés ?

[Thomas B.]

Voilà, merci Muriel et Amélie

Et au delà du côté maladresse, j'en reviens toujours au consentement et à la réduction des risques.

Tout comme je ne laisse pas un(e) inconnu(e) me prendre par la tête pour me projeter au sol, je ne laisse pas un(e) inconnu(e) me caresser le corps. Je veux avoir parlé à cette personne hors-jeu, fait un minimum connaissance, et avoir établit une relation de confiance qui me confirme qu'elle n'ira pas plus loin que des limites clairement définies.

Dans le premier cas, on travaille la manière dont en fait c'est moi qui vais me jeter par terre et son geste va accompagner le mien, en tandem. Une fois en jeu ça donne un truc visuellement cool et mes cervicales sont préservées (ex: GN Catch "Lords of the Rings").

Dans le deuxième, on travaille les impressions que ça donne, les trucs qui bloquent ou pas, la manière différente dont on le fait soit même et dont le ferait notre personnage, l'intensité et le respect des zones où on s'arrête. Une fois en jeu ça donne un truc à la fois intense et pas trop risqué (ex: "Mad about the Boy", même si on l'occurence j'aurais dû plus tester les différentes intensités avant).

Et doublement oui pour le rire dans les ateliers! C'est important de désamorcer tout ce qui est stressant avant, on est libéré après.

[hoog]

100% d'accord.

Plus généralement, je dirais que les ateliers permettent de savoir que les autres participants du GN ont reçu les mêmes instructions que moi. Un consensus de groupe est formé sur ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas. Même si la personne avec qui je me retrouve plus tard pendant le GN n'a pas testé la technique avec moi, je sais qu'on l'a tous les deux testé et qu'on a été sensibilisés aux mêmes choses.