[parlons règles] Sexe

principalement autour des huis clos et autres petits GN, mais aussi pour le plaisir de flooder.
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Fredou
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Re: [parlons règles] Sexe

Message par Fredou »

Sire, que tu ne comprennes pas ce qu'on fait n'implique pas qu'on fasse n'importe quoi pour autant. Dans mes jeux, le degré de liberté est vaste mais ne consiste jamais à s'assoir sur la thématique.

Si tu organises un jeu XVIIIème au sens large, tu peux très bien envisager du sexe. Mais si tu organises un jeu sur le "théâtre de Molière" par exemple, pour obtenir l'ambiance recherchée, il va falloir utiliser les codes propres à ce théâtre. Il y aura alors des ingénus et des jeunes premiers, des barbons et des coquettes, on y parlera d'Hymen, on y soupirera, on s'enlacera sans doute, mais on ne baisera pas, jamais. Idem, si tu organises un GN "Tintin" ; tu peux fouiller l’œuvre d'Hergé, le sexe n'y existe pas. Je te laisse imaginer les consignes que peuvent engendrer mille autres thèmes.

Tu n'as peut-être pas l'habitude de voir des jeux respectant une thématique forte, beaucoup de jeux sont encore de gros fourre-tout gnistiques, pourtant cela existe, avec bonheur je crois.

C'est à l'orga de définir l'ambiance plus ou moins précise qu'il veut donner à son jeu, et de faire en sorte que cela soit respecté, à travers la logique des personnages et des consignes de jeu.
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Muriel A
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Re: [parlons règles] Sexe

Message par Muriel A »

hoog a écrit :Ce que vous décrivez arrive avec des règles genre "petits papiers" (et c'est même parfois l'esprit de la règle). En revanche, l'Ars Amandi est plutôt immersif, et je n'ai encore jamais vu personne en faire un gimmick (probablement parce que c'est immersif).
Oui, et c'est pour ça que c'est la technique que je privilégie, au point d'avoir écrit un scenar entier pour la tester et mieux la faire connaître :) Néanmoins, je persiste à penser qu'elle n'a d'intérêt que si la sexualité a une importance réelle et est traitée comme un angle thématique à part entière
La drague lourde, c'est un problème de joueur, pas de règles. Même sans règles de sexe, ça arrive.


C'est aussi un problème de communication et de gestion orga à ce niveau-là, on est d'accord. Néanmoins on laisse la simulation de la sexualité ouverte sans condition et sans approche thématique approfondie et respectueuse des enjeux, certains participants tendent à agir comme si le fait de faire coucher leur personnage était un objectif à part entière, parce que c'est vu comme un accomplissement pour le personnage (ou simplement un fantasme). Toute ressemblance avec la manière dont le sexe est encore largement perçu dans nos sociétés serait bien évidemment entièrement fortuite.

Que ce soit bien clair, ce n'est pas une question de pudibonderie quelconque. Mes jeux récents (Fleurs de Mai, et le Harem en préparation) ont une thématique liée à la sexualité de manière extensive, y compris dans les rapports de dominations, les abus, l'aliénation sexuelle. Je m'efforce d'y traiter la sexualité sous des angles divers, affectifs comme sociaux, ses aspects positifs comme négatifs.

En revanche, si un jeu décide d'établir une ambiance (suggestive, enfantine) dans laquelle le sexe n'a pas sa place, je trouve ça légitime et même plutôt sain que l'organisation communique clairement sur ce point.

Enfin, je défends cette position car pour moi la liberté totale du joueur est un mythe (et pourtant, j'y ai cru fut un temps, je le défendais même sur mes jeux). Dès lors qu'il y a création orga (plus encore quand on est dans une vision orga bien précise), il y a conflit entre la liberté du joueur et la vision de l'orga (cf les exemples de MoZ) Le bon jeu est celui qui réussit le bon équilibre, à poser sa vision de manière claire, et les contraintes qu'elle impose, tout en laissant assez de latitude au joueur pour créer l'histoire de son personnage dans ce cadre bien précis.

Exemple type quoiqu'un peu hors sujet : un GN carcéral qui annonce que le but du GN est d'abord l'expérience de la vie en prison, sa violence, ses abus, et de proposer l'expérience de la déshumanisation de la condition de prisonnier. L'organisation annonce clairement : pas d'évasion, pas de rébellion, ou alors vouées à l'échec. Est-ce liberticide? Ou alors concentrer les moyens du GN afin d'offrir une expérience bien précise, une ambiance qui sera alors plus nettement définie, et donc un jeu dont le ressenti sera autrement plus efficace?

(spoiler : question rhétorique. Il n'y a pas de vraie réponse à cela. Juste le choix que l'orga va faire et le type d'expérience qu'il voudra privilégier)
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Cire de Sacub
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Re: [parlons règles] Sexe

Message par Cire de Sacub »

Le sujet est vraiment passionnant. On touche du doigt, avec le sujet de la sexualité, les fondements même du jeu de rôle et des huis-clos.

Je trouve que Muriel, Moz et Fredou, vous apportez des arguments très convaincants. Mais je suis également très sensible aux arguments de Saki et Hoog, qui correspondent davantage à ma vision (provisoire) de la chose.
Loin de moi de penser que votre position pourrait être pudibonde car elle est étayée par une analyse pertinente. J'ai bien compris que ce n'était pas une position morale.

D'où mon brin d'humour que Muriel a "mal pris" : on évolue tous sur ces questions selon nos parcours, nos expériences. Et parfois ce sont des parcours un peu croisés. C'est assez drôle de le constater. Et ce sont ces expériences si différentes qui font toute la saveur et l'intérêt d'un forum tel que celui-ci.

Pour ma part, je pense que des règles de sexe ne sont en rien en lien avec des comportements de certains boulets avec la bite en bandoulière. Plus largement, je ne suis pas persuadé qu'une règle crée le mouvement : ce n'est pas parce qu'il y a des règles de combat que les joueurs vont se sentir invités à pratiquer la chose. Perso, j'aime quand dans un jeu psychologique et/ou diplo la chose soit prévue même si personne n'en fait usage. C'est cette possibilité et l'incertitude qui en découle qui nourrit la force immersive. D'ailleurs les règles sont toujours mauvaises et anti immersives, aux orgas de créer le climat de jeu qui va réduire leur usage au maximum. Néanmoins je les crois nécessaire pour ouvrir les horizons et le champ des possibles.

C'est aussi parce que je crois que le sexe n'est pas une chose anodine que je ne cherche pas à trop faciliter le passage à l'acte avec des règles sur le rôle play à tenir. C'est aux joueurs à s'entendre. La difficulté de la chose permet ainsi de limiter les passages à l'acte. Cela m'est déjà arrivé et cela n'a jamais posé problème. Par contre je tiens à ce que le "résultat" de la coucherie n'échappe pas au jeu et je l'impose par un système de règle.

Oui l'équilibre est subtil entre liberté du joueur et conduite d'un huis clos précis. Contrairement aux apparences cher Fredou, j'ai aussi l'habitude de voir des jeux respectant une thématique forte. Certes beaucoup de jeux sont encore de gros fourre-tout gnistiques comme tu dis mais je n'en fait plus beaucoup des comme cela. Comme vous je suis attiré par des thématiques précises. Et depuis 15 ans j'écris des jeux dans cet état d'esprit...
Certes, certaines thématiques ne se prêtent pas du tout à la chose mais je crois que c'est assez rare : des ados à la Harry Potter ou autre. Mais ce n'est pas le genre de jeu auquel je vais. Je dois avoir un pouvoir immersif limité mais j'ai du mal avec des jeux où des quadragénaires jouent des ados, où des jeunes geek frêles et boutonneux interprètent un énorme barbare sur-testostéroné, des hommes jouant des femmes (et vis versa) etc.
Les jeux qui m'intéressent et auxquels j'ai assisté n'empêchent en rien de prévoir la chose au cas où. Je n'ai aucun exemple en tête. Mais comme je le dis, c'est lié à ma manière, comme vous, de trier les jeux auxquels je candidate.

Les joueurs ne cessent de me surprendre. C'est cela qui rend, à mes yeux, si excitante l'organisation de ce genre d'évènement. J'aime donner le sentiment au joueur qu'il est totalement libre. Bien sur, d'accord avec vous, cette liberté a des limites. Mais plus ces dernières sont invisibles, mieux c'est selon moi ! Personnellement, je n'ai jamais vu un joueur, à mes jeux, faire n'importe quoi et faire dériver son personnage de manière grotesque ou inadaptée.

Mais bon... je dis ça... j'évolue comme vous et je vais peut-être vivre (ce week-end par exemple !) des expériences qui m'amèneront à faire évoluer mon point de vu.
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Muriel A
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Re: [parlons règles] Sexe

Message par Muriel A »

Cire de Sacub a écrit :C'est aussi parce que je crois que le sexe n'est pas une chose anodine que je ne cherche pas à trop faciliter le passage à l'acte avec des règles sur le rôle play à tenir. C'est aux joueurs à s'entendre. La difficulté de la chose permet ainsi de limiter les passages à l'acte. Cela m'est déjà arrivé et cela n'a jamais posé problème. Par contre je tiens à ce que le "résultat" de la coucherie n'échappe pas au jeu et je l'impose par un système de règle.
D'accord, avec cette explication la finalité est plus claire. Je reste en désaccord avec la pertinence du système, mais au moins je vois sa logique.
Les joueurs ne cessent de me surprendre. C'est cela qui rend, à mes yeux, si excitante l'organisation de ce genre d'évènement. J'aime donner le sentiment au joueur qu'il est totalement libre. Bien sur, d'accord avec vous, cette liberté a des limites. Mais plus ces dernières sont invisibles, mieux c'est selon moi !
J'ai longtemps pensé la même chose, j'en suis revenue. Je crois que les joueurs un tant soit peu matures peuvent accepter des contraintes claires pourvu que l'on explique clairement en quoi elles vont améliorer son expérience de jeu. En revanche, des joueurs qui sortent de route, ou qui prennent avec leur personnage des libertés qui, sans ruiner un jeu, vont pouvoir ponctuellement affecter négativement le jeu d'autrui, ça se voit malheureusement beaucoup.
Fredou
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Re: [parlons règles] Sexe

Message par Fredou »

Je joue un peu plus d'une quinzaine de jeux par an depuis 20 ans. Je pense que des coucheries n'ont rien à faire dans environ 80% des jeux que je joue (et ça me semble une estimation basse). Soit pour des raisons thématiques, soit pour des raisons logiques (par exemple, s'il n'y a pas de raisons de consommer pendant le temps du jeu, sur le lieu de jeu, dans le contexte du jeu, au milieu d'une accumulation d'enjeux...). Quand je dois coucher en jeu, la plupart du temps c'est sanctionné d'un rappel au réel, soit parce que la règle est peu immersive, soit parce que l'enchainement qui y mène me semble très artificiel. Dois-je préciser que je ne suis pas vraiment prude ?

Ouvrir le champ des possibles est tout sauf une raison, à mes yeux. C'est le genre de logique qui te ferait ajouter une règle de torture, juste au cas où, pour les 50 ans de Tatie Giselle. S'il n'y a pas de cheminement possible dans le contexte, qui soit véritablement logique, pour moi, la règle est toujours inutile, souvent néfaste, et préciser parfois que l'action n'entre pas dans la thématique permet d'éviter des sorties de route.
Fredou
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Re: [parlons règles] Sexe

Message par Fredou »

Pour répondre à Hoog sur le cas du Noces de Cendre,

Non, je ne crois pas une seconde que le temps et le lieu soient appropriés pour que les personnages s'envoient en l'air. Le Noces est un jeu où les conventions sociales emprisonnent les personnages dans des passions déchirantes, ce n'est pas tellement pour les voir au mépris de toutes convenances s'envoyer en l'air dans une réception mondaine de la haute bourgeoisie. Le contraire n'est clairement pas dans la vision et le ton du jeu que l'on a posé. Dans le temps de la réception, il doit rester toujours une tension qui sépare les corps, même les plus passionnés, comme au Tango. La danse incarne justement la limite de ce "convenable" entre passion et frustration.

En GN, les coucheries sont souvent perçues, à tort, par certains joueurs comme l'accomplissement final, la résolution d'une problématique amoureuse. On a résolu nos divergences, on a dit qu'on s'aime, bon... maintenant on baise. Et donc, on voit sur certains jeux au dernier quart de leur durée, une "heure des amants" où les salons se vident et les chambres se remplissent.
A supposer sur le Noces, qu'en faisant fi des raisons précitées, on laisse les joueurs dans la possibilité de consommer, on pourrait imaginer que très exceptionnellement un couple particulièrement transgressif, envoie chier toute convention sociale pour consommer discrètement. Ce serait déjà bien dommage pour l'ambiance et les tensions recherchées mais imaginons. Tous les personnages étant principalement menés par leur passion, il n'y a aucune garantie d'éviter la contamination et d'en rester à cette statistique. C'est le genre de truc à voir arriver une heure où un couple cherche une chambre, ouvre une porte, trouve un couple, ouvre une seconde porte, en surprend d'autres... Et une ambiance travaillée tourne au vaudeville grotesque.

Ce que l'on veut de ce jeu, c'est que les amants dansent en se dévorant des yeux, et s'ils veulent transgresser que leur danse interminable et passionnée s'échappe du salon dans l'obscurité et la solitude de la terrasse, ce qui ne manquera pas de faire jaser. Pas autre chose.
Joaquim
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Re: [parlons règles] Sexe

Message par Joaquim »

On retombe sur un débat récurrent en ces pages : vision de l'orga VS liberté du joueur (même si on a un peu avancé :))

À titre personnel, je pense que l'important ait qu'il y ait une vision commune, partagée de tous et clairement exprimée. Le plus simple reste encore que l'orga exprime sa vision, en cohérence avec l'univers qu'il a imaginé, les éléments qu'il a prévus, éventuellement les personnages qu'il a écrits... Mais on peut aussi imaginer pourquoi pas une discussion entre les joueurs avant le jeu pour savoir s'ils ont envie que le jeu traite et mette en scène le sexe.

Par contre, mettre en place une règle "au cas où", sans l'intégrer plus que ça à la démarche, à l'univers ou à la thématique, me semble une voie médiane peu satisfaisante : rester au milieu du gué ouvre trop le champ aux interprétations divergentes et aux conflits d'approche.
Mu a écrit :un GN carcéral qui annonce que le but du GN est d'abord l'expérience de la vie en prison, sa violence, ses abus, et de proposer l'expérience de la déshumanisation de la condition de prisonnier. L'organisation annonce clairement : pas d'évasion, pas de rébellion, ou alors vouées à l'échec.
Mais... mais... mais c'est Azkaban :o
Fredou a écrit :C'est le genre de truc à voir arriver une heure où un couple cherche une chambre, ouvre une porte, trouve un couple, ouvre une seconde porte, en surprend d'autres...
Mais... mais... mais c'est Vivre Vite ! :D
Fredou
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Re: [parlons règles] Sexe

Message par Fredou »

Mais... mais... mais c'est Vivre Vite ! :D
Clairement pas sur la première session. Comme quoi la présence de règles (immersives ou non)... ;)
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Thanos
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Re: [parlons règles] Sexe

Message par Thanos »

J'organise souvent un jeu qui se passe dans une clinique psychiatrique pour enfant, avec des joueurs qui jouent le personnel soignant et encadrant et des joueurs qui jouent les patients enfant. Le sexe n'est clairement pas prévu dans les règles dans ce jeu parce que ce n'est pas le but et ça apporterait des choses malsaines qui n'est clairement pas le but de ce jeu. En mettre juste pour le "au cas où" n'aurait strictement aucun sens dans ce cas là. Et la "pas de sexe" prend d'autant plus de sens que j'ai déjà reçu dans une fiche d'inscription la demande "je veux jouer un médecin qui abuse sexuellement des patients enfants". Mettre une règle de sexe "au cas où" va, dans ce cas, clairement amené une dérive non souhaitée, d'autant qu'aucun des perso ne rentre dans ce cadre là. Est-ce que c'est liberticide ? Je ne suis pas sur vu qu'on essaye d'aborder d'autres thématiques celle de l'abus sexuel sur enfant (et qu'on ne veut pas l'aborder dans ce jeu). Je ne suis pas l'auteur du jeu, mais en tant qu'orga, je n'ai pas envie qu'un joueur prenne de (très) grosses libertés sur son perso et aille en violer un autre en jeu juste parce que ça le fait triper et qu'il y a une règle qui a été placée "au cas où" et que donc, pourquoi ne pas s'en servir.
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Re: [parlons règles] Sexe

Message par hoog »

Saki :
Un pétage de câble qui fout en l'air un jeu, je veux bien croire que ça arrive. Mais un jeu gâché par une scène de sexe en Ars Amandi (sachant qu'il faut être deux joueurs consantants pour la faire), je ne vois pas comment ça pourrait arriver.

GN "Vivre Vite" :
S'il y a eu plus de sexe sur la seconde session, je pense que c'est simplement parce que les règles étaient mieux, et permettaient de jouer le sexe sans mettre les joueurs mal à l'aise.

Mu et Frédou :
Je sais bien que votre position n'est pas le fruit de la pudeur, ne vous inquiétez pas :)

Les persos qui couchent dans tous les coins en dépit du bon sens :
Soit c'est parce que les règles de sexe sont mal faites et encouragent ce type de comportement (par exemple, les petits papiers rigolos).
Soit c'est parce que les joueurs n'ont pas compris la vision du jeu (joueurs idiots ou mauvaise communication des organisateurs).
Soit c'est que le jeu est mauvais et que les joueurs s'ennuient.
Donc ce n'est pas en incluant l'ars amandi qu'un jeu bien fait va se transformer en bordel.

Règles de torture :
Pourquoi pas ? Si un joueur en fait quelque chose de cool pour tout le monde, j'en serai le premier ravi.

Fondamentalement :
Interdire le sexe entre personnages, c'est considérer qu'on est mieux placé en tant qu'orga que les joueurs pour savoir ce qui est le plus cohérent (en approche simulationiste) ou le plus dramatique (en approche narrativiste) dans une situation de jeu donnée. C'est considérer qu'en tant qu'orga, on a prévu toutes les situations possibles et qu'on sait que le sexe ne sera jamais l'issue la plus intéressante à explorer.

Plus généralement :
Je pense effectivement qu'on est sur une question de pouvoir sur le jeu, donné (ou non) par les orgas aux joueurs (j'utilise le terme "pouvoir" plutôt que "vision", mais je pense qu'on a la même idée avec Joaquim). Et de confiance que les joueurs auront à coeur de créer la meilleure expérience possible pour eux-mêmes et les autres joueurs.
Personnellement, si je pense que mon idée de GN est bonne, que je l'ai bien communiquée et que j'ai des joueurs normalement constitués, je leur fait confiance pour jouer au plus grand bénéfice de tous. Et plus je leur donnerai d'outils et de possibilités, plus ils pourront vivre une expérience forte.

Viol pédophile et compagnie :
En tant qu'orga, tu as communiqué ta vision du jeu à des joueurs intelligents. Si après ça, deux joueurs partent, d'un commun accord, sur une scène de viol pédophile avec l'ars amandi, c'est qu'ils ont envie d'explorer ça et qu'ils estiment que ça apportera du jeu intéressant aux autres (ou a minima que ça ne les affectera pas négativement). A partir de là, où est le problème ?
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