Encore une fois, comme souvent quand on parle d'immersion, je ne peux pas donner la plupart de mes solutions, parce qu'elles vont jouer sur la crédulité du joueur face à l'inédit, et ne fonctionneront plus dès lors que le schéma apparaîtra clairement partout, reproduit ad nauséam. Plutôt que de lister des recettes élégantes et les détruire en le faisant, je ne peux qu'inviter chacun à se poser la question, à inventer ses propres solutions qui fonctionneront d'autant plus donc qu'elles seront les siennes, ie probablement inédites.Dans mon futur GN : Comment s'assurer que jim sera surpris de voir bob à la soirée.?
Mais pour ne pas esquiver complètement ta question, je vais en donner quelques unes qui ont l'avantage d'être assez génériques, donc reproductibles sans trop leur nuire.
La première, toute simple, consiste simplement à noyer le poisson dans une plus grande quantité d'information, en ne perdant pas de vu pour autant que l'inutile est nuisible. La murder WLH de Nico Galgani présente ~75 personnages (tous ayant un intérêt dans le jeu bien entendu) pour moins d'une dizaine de joueurs. Dans le flux, difficile alors de prédire si l'un apparaitra plutôt que l'autre. La rencontre est moins prévisible (ce qui peut être suffisant), mais elle reste encore possible dans la tête du joueur.
La seconde consiste à faire passer l'information d'une manière suffisamment détournée, pour que le joueur n'y accorde pas l'attention qu'il devrait. L'idée étant d'empêcher le joueur de penser à Bob, ou de lui faire dire "non, mais si Bob était là, on ne m'en aurait pas parlé comme ça". Bref, en un numéro d'illusionniste, jouer avec les codes, innover sur la forme pour surprendre sur le fond.
La troisième, la pièce maitresse à mon humble avis, est valable pour Bob comme pour tout élément type "fusil de tchekov". Qu'est-ce qui rend l'utilisation d'un fusil de tchekov prévisible ? Sa présence dans une apparente inutilité. Cette troisième solution, donc, consiste à utiliser Bob, voir à le presser jusqu'à la lie. Le joueur passe l'information dans sa tête à l'état "il était là pour ça", et se laissera surprendre d'autant plus facilement par une tout autre utilisation.
Il y a 15 ans, et je n'avais pas l'aisance à cet exercice que j'ai aujourd'hui, j'en plaçais avec succès dans des backs d'une demi-page. Ca demande de l'habileté, de la réflexion, du travail, parce qu'il ne se cachera pas tout seul dans le tableau, mais pour moi, ca a toujours été un outil majeur.
