De la définition du "mauvais joueur"

principalement autour des huis clos et autres petits GN, mais aussi pour le plaisir de flooder.
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Cire de Sacub
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Re: De la définition du "mauvais joueur"

Message par Cire de Sacub »

Non on ne s'éloigne pas du tout du sujet selon moi. Lila a tout à fait raison d'évoquer la chose. Autant un rôliste qui surjoue c'est pas très grave, autant le refus de jeu peut le faire entrer dans la catégorie "mauvais joueur".

Mais (et tout est dans le mais) ce qui devient complexe c'est de définir les formes et les limites de ce que l'on considère comme "le refus du jeu". Car, par exemple, certains "simulationnismes" peuvent apparaître comme des "refuseurs de jeu" aux yeux de joueurs ayant une approche totalement "narrativiste" ! Le refus de jeu n'est-il pas un concept trop subjectif ?
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Thanos
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Re: De la définition du "mauvais joueur"

Message par Thanos »

Qu'est-ce que vous appeler "refus de jeu" ? Vous avez des exemples ?
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Bichon
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Re: De la définition du "mauvais joueur"

Message par Bichon »

Car, par exemple, certains "simulationnismes" peuvent apparaître comme des "refuseurs de jeu" aux yeux de joueurs ayant une approche totalement "narrativiste" ! Le refus de jeu n'est-il pas un concept trop subjectif ?
Bonne question car on pourrais qualifier la façon dont j'ai joué sur le Memorium de refus de jeu...
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Cire de Sacub
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Re: De la définition du "mauvais joueur"

Message par Cire de Sacub »

Exactement ! C'est un merveilleux exemple !
C'est pourquoi la définition de "refus de jeu" est extrêmement complexe. Mais quel thème passionnant !
A nouveau (comme mon message ouvrant ce débat) je me rends compte que ma réponse diffère si je me positionne en orga ou en joueur.
En tant qu'orga, le refus du jeu c'est ne pas accepter les règles et manquer d'un minimum de réalisme : exemple, il est minuit, une créature innommable sort du marais et le joueur ignore clairement la chose.
En tant que joueur, le refus de jeu est la totale absence d'expression d'un autre joueur. Que cela soit une expression verbale ou gestuelle.
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Gilles_BE
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Re: De la définition du "mauvais joueur"

Message par Gilles_BE »

Quelque chose doit m'échapper dans cette conversation.

Je n'ai pas lu qu'un bon joueur est un joueur en adéquation avec le jeu proposé (la vision des orgas). Ça a dû être dit à mon avis, et désolé si je le répète. Mais c'est la seule définition valable à mon sens.

Je vois ici des discussions sur un bon joueur dans l'absolu. Mais ça n'existe pas, il me semble. Relire vos échanges en se disant que c'est finalement la vision d'un "bon jeu" (et donc un jeu qui vous plaît) dont il est question et non pas un bon joueur me paraît plus juste.

Ex : Par défaut en tant qu'orga ou joueur), je préfère un joueur en pleine introspection, vivant d'intenses émotions et ne jouant pas avec les autres plutôt qu'un joueur qui fait le show (même réaliste) et qui ne ressent rien (tout en faisant vivre des émotions superficielles aux autres). De la même façon, je ferais un jeu plus narrativiste, c'est l'inverse que je préférerais.

Question de point de vue, non ?
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kilourh
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Re: De la définition du "mauvais joueur"

Message par kilourh »

Refus de jeu, en impro, c'est lorsqu'un joueur répond non à la proposition d'un autre, sans proposer quoi que ce soit à la place. Pour ainsi dire, le non est banni en impro. De ce fait, le non en impro se dit : oui, mais ...

En GN, du coup, je vois bien pour un jeu narrativiste ou on va construire l'histoire au fur et à mesure du jeu. Ainsi on accepte toutes nouvelles propositions, sauf si on a mieux. L'histoire se construit en même temps que le jeu.

Pour un GN plus simulationiste, le refus de jeu serait (je suis là au conditionnel car plus dans expectative de la pertinence d'un tel propos) le refus de l'interaction. L'exemple du joueur préférant rester dans un coin pour éviter qu'on ne "découvre" ses secrets seraient à mon avis un bon exemple de refus de jeu.

Pour un GN plus gamiste, ce serait refusé le plaisir aux autres de résoudre une enquête. Ainsi, le refus de jeu est peut-être le refus de partager les infos.

Je ne suis sûr de moi que dans l'exemple narrativiste, les deux autres exemples sont vraisemblablement pas de bons exemples...
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Gilles_BE
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Re: De la définition du "mauvais joueur"

Message par Gilles_BE »

kilourh a écrit :Pour un GN plus simulationiste, le refus de jeu serait (je suis là au conditionnel car plus dans expectative de la pertinence d'un tel propos) le refus de l'interaction. L'exemple du joueur préférant rester dans un coin pour éviter qu'on ne "découvre" ses secrets seraient à mon avis un bon exemple de refus de jeu.
Je trouve qu'effectivement ce n'est pas un bon exemple. Pour un simulationiste, le refus de jeu serait le refus de jouer ce que son personnage demanderait de faire/vivre. Cacher son secret, si c'est dans la nature du personnage, ce n'est pas un refus de jeu.

Mais plus qu'un refus de jeu (qui sous-entend une inaction), je parlerais d'une opposition au jeu (révéler un secret alors qu'on doit le garder est du même type que de le cacher sans raison). C'est quand on va à l'encontre de l'esprit du personnage/jeu (et donc qu'on n'est pas en adéquation, et donc qu'on est un "mauvais joueur").
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Cire de Sacub
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Re: De la définition du "mauvais joueur"

Message par Cire de Sacub »

Oui, tout ceci est question de point de vu et d'orientations de jeu. Voilà pourquoi je crois que la notion de "refus de jeu" est extrêmement subjective et n'entre pas dans la définition que j'avais du "mauvais joueur". Car dans ce cadre, nous sommes tous le mauvais joueur d'un autre !

C'est également pour cette raison que je ne fait pas entrer la question de la qualité de rôle play pour définir un mauvais joueur. Car, comme le dit Gilles, ce qui compte dans le GN c'est la puissance émotionnelle interne du joueur. Pas forcément son expression. C'est là le cœur du GN. Ressentir intérieurement, vibrer. Or personne ne peut lire à l'intérieur d'autrui.
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Bichon
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Re: De la définition du "mauvais joueur"

Message par Bichon »

Tous ces échanges m' ont fait réfléchir à celles et ceux que je mets dans Ma catégorie des mauvais joueurs ou joueurs pas au top (qui n'engage que moi ; ) ) :

--- ceux qui ne font aucun effort sur le costume de leur personnage.
--- ceux qui ne maitrisent pas leur Bg sur le bout des doigts et qui sont obligés de regarder leur fiches toutes les 5 minutes.
--- ceux qui ne peuvent pas prendre 5 mn pour le plaisir de jouer pour jouer et mettre de coté leur intrigues. (On voit très souvent des scènes sympas mises en place par les orgas ou des joueurs et la moitié du Gn peux être a coté sans même jeter un œil car cela ne concerne pas leur objectifs...)
--- ceux qui partent en hors jeu que ca soit pas leurs paroles ou attitudes.
--- ceux dont je ressens parfois qu'ils ne sont qu'une coquille vide incapables de ressentir les émotions de leur rôle.

En faisant un comparatif avec le cinéma, j'adore par dessus tout un acteur comme Daniel D Lewis qui va préparer ses rôles d'une façon extrême (restant des mois dans son fauteuil et se faisant nourrir par l'équipe sur My left Foot ou encore vivant comme un trappeur dans les bois avant le Dernier des Mohicans) et dans ma courte carrière de joueur, j'ai pu croiser des joueurs comme cela qui vont arriver sur le GN fin prêts après des semaines de préparation. Ils sont exactement à l'opposé de celles et ceux que je mets dans Ma catégorie des mauvais joueurs.
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kilourh
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Re: De la définition du "mauvais joueur"

Message par kilourh »

Gilles_BE a écrit :
kilourh a écrit :Pour un GN plus simulationiste, le refus de jeu serait (je suis là au conditionnel car plus dans expectative de la pertinence d'un tel propos) le refus de l'interaction. L'exemple du joueur préférant rester dans un coin pour éviter qu'on ne "découvre" ses secrets seraient à mon avis un bon exemple de refus de jeu.
Je trouve qu'effectivement ce n'est pas un bon exemple. Pour un simulationiste, le refus de jeu serait le refus de jouer ce que son personnage demanderait de faire/vivre. Cacher son secret, si c'est dans la nature du personnage, ce n'est pas un refus de jeu.

Mais plus qu'un refus de jeu (qui sous-entend une inaction), je parlerais d'une opposition au jeu (révéler un secret alors qu'on doit le garder est du même type que de le cacher sans raison). C'est quand on va à l'encontre de l'esprit du personnage/jeu (et donc qu'on n'est pas en adéquation, et donc qu'on est un "mauvais joueur").
Alors non, j'ai pas dit que le refus de jeu dans un jeu simulationiste est le refus de partagé des informations, mais le refus de l'intéraction avec l'autre. Dans un jeu simulationiste, c'est le personnage qui est au centre, et ses rapports sociaux. On refuse donc le jeu quand on refuse ces rapports sociaux. L'exemple que j'ai pris est une explication possible à un tel refus de jeu, mais il peut y en avoir d'autres.

Et quand j'évoque le refus d'interaction social, avoir un personnage timide qui ne va pas à la rencontre des autres reste une façon de jouer l'interaction...
Jérome

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