QM173 : Le bleed, argument légitime pour coucher ?

principalement autour des huis clos et autres petits GN, mais aussi pour le plaisir de flooder.
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Thomas B.
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Re: QM173 : Le bleed, argument légitime pour coucher ?

Message par Thomas B. »

Pareil que Magali et Lucie (Edit: et Muriel, bref, ce qui suit est une grosse redite)

Oui, le bleed existe et est intrinsèque au GN.

Il est plus ou moins fort, plus ou moins agréable, dure plus ou moins longtemps, avec des effets plus ou moins positifs sur la personne.

Comme ces effets peuvent être surprenants et parfois négatifs pour les gens, c'est important de pouvoir nommer ce phénomène, prévenir les gens et en parler avant et après.

Certains recherchent le bleed, et construisent leur écriture de GN (ou leur préparation solo en tant que joueur) pour maximiser le bleed.

L'exemple typique en tant qu'orga est de demander aux gens d'utiliser leurs expériences persos de telle émotion, ou de tel type de scène lors d'ateliers pré-GN. Quand tu fais remonter une vraie émotion que tu as déjà vécue, même seulement avant le début du jeu, ça rend son interprétation beaucoup plus forte pendant le jeu (une forme d'échauffement, voire de "priming"). Après tu peux même décider d'utiliser ces éléments persos en direct pendant le jeu (le fameux "playing close to home"). J'ai déjà fait ça avec des émotions pas évidentes, c'est efficace mais pas du tout agréable pour moi.

Une version plus soft est juste de mettre les joueurs dans une certaines ambiance hors-jeu qui va influencer leur roleplay en jeu, sans rien dire.

Dans l'autre sens, la plupart des GN "politique" "à message" pensent que si tu vas ressentir ce que ton perso va ressentir pendant le jeu, ça va t'influencer après (genre vie ma vie de réfugié/prisonnier/femme etc).

Encore une fois c'est pas ma came. Mais qu'on en veuille plus ou moins, c'est important de savoir que ça existe pour prendre les mesures allant dans un sens ou l'autre.

Après oui le personnage et le joueur existent dans le même cerveau (aussi dans celui des autres participants mais passons). Mais oui on peut les différencier. Beaucoup. Ca nous permet de faire du GN.

Il arrive des points où on ne peut pas les différencier (genre la responsabilité légale, hors-jeu revient toujours au joueur) mais globalement oui, on peut séparer les deux. Les nommer. Les définir. Avec les trucs clairement séparés (genre le nom du perso et le nom du joueur) et les trucs moins clairement séparés (le bleed).
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Cire de Sacub
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Re: QM173 : Le bleed, argument légitime pour coucher ?

Message par Cire de Sacub »

Merci Thomas. Je trouve ton argumentation claire.
Tu te retrouves donc dans cette définition ? :

"Bleed : On parle de bleed quand il y a transfert d’émotions entre participant.e et personnage. Le joueur ou à la joueuse peut nourrir le personnage et son jeu avec ses propres émotions (bleed-in) et inversement, quand les émotions ressenties à travers le personnage ont des conséquences sur lui/elle pendant et après le jeu (bleed-out)."

Par contre j'ai plus de mal avec ça : "Après oui le personnage et le joueur existent dans le même cerveau (aussi dans celui des autres participants mais passons). Mais oui on peut les différencier. Beaucoup. Ca nous permet de faire du GN."

Comment peux-tu croire qu'on les différencie ? Ce cloisonnement qui se veut construit, expérimenté, n'est-il pas illusoire ?


Petite parenthèse pour Magali : tu as raison la schizophrénie n'est pas ce que le langage courant en a fait (comme l'hystérie, la dépression etc.). Néanmoins les personnes qui sont atteintes de ce trouble très grave entendent très fréquemment une voix, qu'ils croient extérieur, leur parler et les critiquer et/ou leur demander de dire ou de faire des trucs... D'ailleurs ce qui est hallucinant, c'est que lorsqu'un schizo entend cette petite voix, ses aires cérébrales de l'écoute s'activent ! Il est donc persuadé que ce qui vient de l'intérieur est exogène à lui. Bref, c'est du lourd...
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Thomas B.
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Re: QM173 : Le bleed, argument légitime pour coucher ?

Message par Thomas B. »

Cire de Sacub a écrit :Tu te retrouves donc dans cette définition ? :

"Bleed : On parle de bleed quand il y a transfert d’émotions entre participant.e et personnage. Le joueur ou à la joueuse peut nourrir le personnage et son jeu avec ses propres émotions (bleed-in) et inversement, quand les émotions ressenties à travers le personnage ont des conséquences sur lui/elle pendant et après le jeu (bleed-out)."
Oui.
Par contre j'ai plus de mal avec ça : "Après oui le personnage et le joueur existent dans le même cerveau (aussi dans celui des autres participants mais passons). Mais oui on peut les différencier. Beaucoup. Ca nous permet de faire du GN."

Comment peux-tu croire qu'on les différencie ? Ce cloisonnement qui se veut construit, expérimenté, n'est-il pas illusoire ?
On les différencie d'abord parce qu'on est capable de faire la différence entre la réalité et la fiction. Justement parce qu'on est ni schizophrènes ni des enfants.

Quand je vois l'acteur Daniel Craig buter des gens sur un écran de cinéma, je sais que ce n'est pas Daniel Craig, mais son *personnage*, James Bond, qui bute des gens. Des gens qui n'existent que dans la fiction, eux aussi des *personnages*. Donc je ne vais pas appeler la police.

Quand des chevaliers Sigmarites crachent par terre quand je passe devant eux costumé en hobgobelin à Mythodéa, je sais qu'ils méprisent mon personnage, pas moi Thomas l'humain la vraie personne. Et je vais même éprouver du plaisir lié au fait d'être dans un univers de jeu cohérent, avec des possibilité d'interactions fortes, dans un cadre safe parce que sais qu'ils ne vont pas vraiment me buter si je les énerve. Après, au bout de quelques jours passés à se faire mépriser, ça peut m'affecter moi Thomas, mais c'est du bleed.

On ne va pas revenir sur le cercle magique etc, mais il y a une convention sociale forte, basée sur notre capacité à différencier la réalité de la fiction, la diégèse du reste etc.

Et ce n'est pas que dans le GN: certains comportements sont appropriés en certaines circonstances, dans certains groupes. Ce sont des constructions sociales, expérimentées, mais elles ont une conséquence matérielle très claire et très réelle.

Si j'arrive en costume cravate au pieu avec ma copine, ça peut être très sympa. Si j'arrive à poil au boulot, je me fais virer et ils appellent les flics. Je ne qualifierais donc pas ça d'illusoire.

Et là le nom de l'individu ne change même pas: ça reste Thomas. Mais son rôle et les conventions sociales ont changé. Et il y a aussi du bleed entre le Thomas du pieu et celui du boulot :)
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Cire de Sacub
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Re: QM173 : Le bleed, argument légitime pour coucher ?

Message par Cire de Sacub »

(Désolé je vais être un peu long, ne m'en voulez pas s'il vous plait)
Je suis assez d'accord avec ce que tu écris. Néanmoins je crois que les mécanismes en question sont plus complexes et sibyllins qu'il n'y parait à première vu.

Pour illustrer mon propos je vais reprendre ton exemple du cinéma.
Certes la partie consciente te permet sans nul doute de comprendre que ce que tu regardes n'est pas la réalité. Pourtant les systèmes de projection inconscients vont également s'actionner. Quand Daniel Craig joue son agent 007 tu sais qu'il s'agit d'un acteur. Pourtant, si le film est bon, tu vas être "pris". Tu vas éprouver de la peur, de la tension, du désir pour les bombasses qui lui donnent la réplique. Il peut même t'arriver de pleurer si le film renferme des scènes émotionnellement fortes. Comment alors expliquer ces émotions si tu sais pertinemment que tout est pipeau ? Parce que ton inconscient, lui, ne balise pas les choses de la même manière que ton conscient. Les neurones miroir de ton empathie non maîtrisée vont produire leurs effets. Si, de plus, le héros touche des cordes sensibles à travers un système projectif, les émotions vont être décuplées.

Et c'est là le nœud de "l'affaire" selon moi. Le jeu en GN actionne un nombre incroyable de systèmes projectifs et il n'a de cesse de puiser dans un substrat émotionnel bien au delà de ce que l'on croit. L'impression de maîtrise est donc à mes yeux en partie illusoire. Les phénomènes en lien avec ce que vous nommez "bleed" ne sont que partiellement conscients, c'est le sommet de l'iceberg. Toute la partie immergée, bien plus massive qu'il n'y parait, est non maîtrisée, est inconsciente.

J'ai bien conscience que nous faisons tous la part des choses de ce qui est approprié de ce qui ne l'est pas en certaines circonstances, les conséquences matérielles sont certes très claires et très réelles. Mais une fois de plus elles font appel à des mécanismes que nous peinons à réellement identifier. L'identification des mécanismes du "bleed" est d'une complexité vertigineuse. Même avec l'expérience et une certaine dose d'introspection, elle nous échappe pour l'essentiel. Notre perception du "bleed" et son analyse nous dépasse quoiqu'on en dise au final. Nous voyons des causes directes mais notre analyse analogique n'emprunte pas les sentiers parfois tortueux de l'inconscient.
Pour reprendre ton exemple du hobgobelin à Mythodéa : tu ressens une gêne après quelques jours de mépris. Tu analyses donc que c'est l'accumulation du mépris qui impacte ton sentiment de joueur. Pourtant, il peut en être tout autrement. Et c'est peut-être un autre phénomène, plus sibyllin, qui va procurer cette gène. Peut-être qu'au final c'est la jolie nymphe qui t'a ignoré la veille qui fait ressurgir une frustration de cours d'école à ton CE1. Mais tu va imputer ton trouble, consciemment, faussement, à l'accumulation du mépris. L'inconscient est puissant justement parce qu'il agit dans l'ombre et use de faux semblants. Il efface même bien souvent les traces de son passage...

Et c'est là le nœud pour moi. Je trouve que trop de joueurs croient à tort avoir identifié les mécanismes du "bleed". Je trouve, quand je vous lis pour la plupart, que vous croyez trop réussir à cloisonner ce qui ne peut l'être. Le changement de convention ne suffit pas à si clairement maîtriser nos émotions et parfois même, nos attitudes, paroles et actions. Et c'est justement là que je vois un intérêt prodigieux dans cette pratique artistico-ludique qu'est le GN. Si les mécanismes étaient si clairs et si parfaitement identifiables, cette pratique perdrait beaucoup de son charme et de son mystère. Si notre capacité à différencier, comme tu le dis, la réalité de la fiction était si manichéenne, la magie du jeu et ses puissantes alchimies vibratoires ne se manifesteraient pas. Et tu aurais cessé depuis belle lurette de te laisser emporter par le cinéma (ça marche pour la littérature, la musique, la peinture etc.).

Tel est le message que je cherche à délivrer (parfois trop maladroitement et trop longuement je m'en excuse).
Cela ne m'empêche pas d'être d'accord avec beaucoup de choses qui ont été dites sur ce topic, notamment que le "bleed" est un mécanisme essentiellement involontaire. Je rejette l'idée qu'il soit facultatif et que certains en réchappent. Je cherche à nuancer les frontières qui vous semblent si claires entre joueur et personnage. Je crois que nous maîtrisons encore moins de chose (en tant que joueur et, plus encore, en tant qu'orga) que vous ne semblez le dire. Ce n'est ni par provocation (pour cette fois là !) ni par goût pour les débats stériles.
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Lila
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Re: QM173 : Le bleed, argument légitime pour coucher ?

Message par Lila »

Cire de Sacub a écrit :L'impression de maîtrise est donc à mes yeux en partie illusoire. Les phénomènes en lien avec ce que vous nommez "bleed" ne sont que partiellement conscients, c'est le sommet de l'iceberg. Toute la partie immergée, bien plus massive qu'il n'y parait, est non maîtrisée, est inconsciente.
Quand je parle de maîtrise, je crois que je veux parler de rapport jubilatoire à un événement qui ne le serait pas IRL. Comme quand on pleure devant un film, on aime pleurer, parce que c'est safe.
Si les mécanismes étaient si clairs et si parfaitement identifiables, cette pratique perdrait beaucoup de son charme et de son mystère. Si notre capacité à différencier, comme tu le dis, la réalité de la fiction était si manichéenne, la magie du jeu et ses puissantes alchimies vibratoires ne se manifesteraient pas. Et tu aurais cessé depuis belle lurette de te laisser emporter par le cinéma (ça marche pour la littérature, la musique, la peinture etc.).


Je vois ce que tu veux dire quand tu dis qu'il y a une part d'inconnu, voire de danger dans ce qu'on vient chercher en GN. OUI MAIS, comme je le dis depuis environ six pages, cet inconnu est censé advenir dans un cadre que l'on a défini comme safe (fictif, codé, spectaculaire, extra-ordinaire).

En gros, nous faisons un rituel. Il a un temps défini, dans un espace défini, dans un cadre codifié défini. On appelle ça le cercle magique, soit le lieu où le jeu peut advenir. Ce cercle magique, parce qu'il est clair, permet de s'abandonner à des émotions que je qualifie de feintes.

Non pas qu'elles ne soient pas sincères. Mais elles ne sont pas réelles. Elles sont des simulacres ou des inductions d'émotions éprouvées dans la vraie vie quand on commence le GN, puis d'émotions éprouvées dans d'autres GN quand on commence à avoir de la bouteille.

Il y a pour moi un univers parallèle dans ce qu'on éprouve en GN, devant un film ou un spectacle, parce que notre expérience est modifié par notre connaissance des mécanismes. Au fur et à mesure, les leviers nous apparaissent plus aisément, et notre jubilation ne vient plus, selon moi, d'une expérience encadrée d'émotions hors cadre, mais d'une expérience encadrée d'émotions encadrées. Ce qui ne veut pas dire que nos émotions sont moins fortes, au contraire.

Je rapproche un peu ça d'une quête spirituelle, et des propos que Wajdi Mouawad (un metteur en scène que je commence à trop citer donc je vais finir par passer pour une meuf qui cite toujours le même mec) avait sur le théâtre : "je fais du théâtre parce que je vais au théâtre".

Les codes et les leviers qu'on active en GN peuvent certes faire appel à des émotions réelles (mais dans un cadre safe, elles seront donc modifiées), mais elles peuvent aussi faire appel à des émotions "esthétiques" héritées d'autres GN.

Bref, je trouve que tu négliges un peu l'aspect sécurité (donc feint) et l'aspect esthétique (donc auto-référencé) du GN.

Mon post est un peu long, j'ai essayé de le rendre le plus clair possible, s'il y a quelqu'un pour qui c'est flou, n'hésitez pas à m'envoyer un MP, ou à poster à la suite de ce message, j'ai conscience que quand je pars dans des délires esthétiques je suis parfois dure à suivre.
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Cire de Sacub
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Re: QM173 : Le bleed, argument légitime pour coucher ?

Message par Cire de Sacub »

Ni trop longue, ni floue. Tu es très clair. C'est toujours un plaisir d'échanger avec toi.

Je suis d'accord avec toi sur l'essentiel.

Et c'est justement parce qu'on ne maîtrise pas tout, qu'un cadre sécurisé est important. C'est vrai. Mais feindre, malgré tout, ne désamorce pas selon moi tous les mécanismes inconscients aux effets secondaires plus ou moins puissants du "bleed".

Je trouve très judicieuse ta citation de ce metteur en scène.

Je suis également d'accord qu'il y a des processus d'auto-référencement dans le GN, une forme de "cannibalisme émotionnel" ou d'imitation. Mais je crois que ce n'est pas un hasard ou une démarche réellement consciente si un joueur puise dans une certaine source plutôt qu'à une autre. C'est toute la subjectivité de l'esthétique.
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Thomas B.
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Re: QM173 : Le bleed, argument légitime pour coucher ?

Message par Thomas B. »

Cire, on est d'accord que le bleed, c'est compliqué. Les rapports joueur-personnage aussi.

Mais on n'a pas besoin de *tout* savoir ou comprendre sur une chose pour la nommer.

La nommer permet de travailler dessus, avec, l'analyser, l'approfondir et raffiner au fur et à mesure qu'on étudie quelque chose. Ce nom, cette définition sont appelés à évoluer au fur et à mesure qu'on accumule des connaissances.

"C'est super compliqué, on comprend pas tout" n'est pas une bonne raison pour refuser de nommer quelque chose ou de bosser dessus.

"Bleed" est un terme utile, un outil de travail à un instant t. Sa définition évoluera au cours du temps.

Je bosse en ce moment sur des techniques possibles pour étudier le GN d'un point de vue neurobiologique, ça ne parlera pas trop d'esthétique et encore moins de psychanalyse, mais ça risque de t'intéresser quand j'aurais fini. On en reparle l'année prochaine :)
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Cire de Sacub
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Re: QM173 : Le bleed, argument légitime pour coucher ?

Message par Cire de Sacub »

Totalement d'accord avec toi et il me tarde de te lire !

Pas grand chose à rajouter si ce n'est un détail : il est effectivement utile de nommer ce phénomène. Mais en fait, ma volonté de nier ce terme vient du fait que j'ai, peut-être à tort, le sentiment que mes interlocuteurs ont compris cette chose parce qu'ils l'ont nommé. C'est insidieux mais l'estampille permet de s'approprier une chose et donne un sentiment de maîtrise sur le phénomène. Je crois que l'utilisation de ce concept doit se faire de manière plus humble et plus prudente... La pente est bien plus glissante qu'il n'y parait. Donc ce serait bien que ce mot gagne en discrétion tout en restant présent à notre esprit. Le bleed, qu'il soit in et out (là aussi j'ai du mal avec le concept de direction), concerne tous les joueurs à tous les jeux (aussi "bon" ou "mauvais" qu'ils puissent être même si, du coup, l'intensité du phénomène sera moindre).

Je lis actuellement un article de neurologie sur les dernières découvertes en matière d'émotions. J'y apprend que l'émotion n'est pas localisée dans une partie du cerveau. Elle semble diffuse et prend racine partout. Une raison de plus pour se montrer très prudent sur ce que l'on croit être le bleed... et les analyses qu'on en fait même à un niveau purement personnel.
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